Les légumes
C’est la « pleine » saison, le temps
file vite, le rythme s’accélère …: semis, plantations, désherbages,
arrosages ; après un beau panier de départ, il y a eu un petit creux, mais
les fraises sont là, les melons, aubergines et tomates, concombres, poivrons
arrivent, ainsi qu’une nouvelle série de jeunes carottes.
La récolte de pois gourmands et petits pois a été
belle, malgré- ou grâce ?- au froid de l’hiver.
Quelques uns des artichauts qui avaient gelés,
sont repartis, et nous en avons planté de nouveaux. Les cardes sont magnifiques,
nous y avons associé des topinambours pour les amateurs. Nous avons laissé en
terre les racines de cardes et planté les topinambours directement, sans
travailler ou « nettoyer » la terre, laisser de la racine permet de
préserver la vie du sol, et ces topinambours sont bien sortis.
Le blé et l’orge commencent à dorer, et les vagues
des épis au vent sont toujours un plaisir pour le regard.
Pépinière
Les séries de semis se succèdent aussi.
Grâce aux motteuses nous faisons rapidement une
grande quantité de mottes de terreau prédécoupées qui accueillent les graines ou
les jeunes plantules faites en bac ou plateaux mini-mottes (pour les tomates et
les céleris rave). La seconde série de tomates variées vient d’être repiquée.
Les céleris rave et des salades seront plantés en
plein champ cette semaine.
Nous allons semer des nouvelles séries de melons
et de courgettes, avant d’attaquer…les choux! En maraîchage, et particulièrement
en AMAP, l’anticipation est de rigueur.
Variétés
Nous avons fait un essai variétal de batavia à
couper et de salades d’été de variétés anciennes, comme la « grosse blonde
paresseuse » ! Nous faisons des essais variétaux sur les salades
anciennes car les salades « modernes » dites améliorées (qui ne
« montent » pas, c'est-à-dire….qu’elles ne font plus de
graines… !!.) apparaissent et disparaissent chaque saison chez les
semenciers; ces « variétés » (qui n’en sont pas), ont des noms divers
et variés, parfois très mode. Elles sont faites pour l’agriculture industrielle,
et sont peu résistantes au brémia (un champignon) ; chaque variété nouvelle
obtenue fait muter le dit champignon, une course technologique sur le vivant,
qui a déjà produit presque trente mutations…
Nous faisons aussi quelques expérimentations en
haricots.
Nous avons accueilli quelques plants d’aubergines
et de melons blanc d’hiver pour les essais variétaux du GRAB.
Insectes auxiliaires
Les ruches de deux apiculteurs aident à la
pollinisation des légumes, six ruches sont proches des serres, d’autres
sont dans le verger familial. Fleurs au sol, acacias, arbres mellifères ou
fruitiers sont nombreux sur la ferme.
Vous savez que les pesticides atteignent gravement
la santé des abeilles (et des humains…) ces insectes indispensables peuvent
parcourir jusqu’à trois kilomètres et un champ de colza ou de tournesol traité
de l’autre côté de la Durance peut être fatal, mais heureusement, elles vont au
plus près quand elles ont de quoi se nourrir! Le cruiser, un pesticide bien
connu, a enfin été interdit.
Dans les serres de courgettes des ruches de
bourdons sont posées, le milieu des serres est moins favorable à la circulation
des abeilles que l’extérieur. Il y a dans la nature de nombreux insectes
pollinisateurs autres que les abeilles d’élevage, dont les bourdons.
Nous avons peu de problèmes d’insectes
« ravageurs » des cultures en extérieur, mais dans les serres quelques
foyers d’infestation peuvent se développer avant l’arrivée de prédateurs.
Pierre observe donc attentivement leur arrivée
(pucerons, acariens…) et, avec l’aide d’un technicien nous introduisons donc
parfois leurs prédateurs (c’est ce qu’on appelle la lutte biologique) ou nous
utilisons des méthodes pour piéger ces ravageurs.
Françoise et Pierre