L’été
est déjà bien avancé et les travaux principaux, dont ceux
d’importantes plantations pour l’hiver (choux, fenouils,
betteraves, poireaux…) ont été accomplis. Depuis le dernier
journal de mars/avril, la saison a donc battu son plein et les
évènements se sont succédés.
Le
temps a été plutôt humide pour la région et la saison et les
désherbages nombreux : nous sommes venus à bout des carottes …
L’évènement
particulier a été la grêle, qui avait abimé les cultures, mais
qui finalement n’a pas eu trop de conséquences. Les fraises et les
melons ont été plus irréguliers que les années précédentes :
ce sont des fruits qui n’aiment pas la pluie !
Il
y a eu aussi le changement de perspective pour la reprise :
Solange est maintenant seule dans l’installation maraichère, elle
travaillera en 2015 avec une équipe qui sera composée de Pierre et
de saisonniers; les terres à céréales seront louées à un
paysan-boulanger.
Cet
été Kevin a continué à travailler avec nous en tant que salarié,
Marine a trouvé un poste dans un organisme qui s’occupe de
semences, et nous avons embauché Emilie. Quelques woofeurs partagent
de temps en temps la vie familiale et de la ferme. Pour ceux qui ne
savent pas ce que c’est :
www.wwoof.fr/
et www.wwoofinternational.org/
Des
chantiers participatifs
Cinq
chantiers ont eu lieu des samedis matins avec des amapiens :
La
récolte et le tressage de l’ail, la plantation et le désherbage
des poireaux, le ramassage des pommes de terre. On retrouve par là
« l’esprit amap » qui, comme celui du wwoofing, permet
à des citadins ou des personnes éloignées de la production
agricole, de connaitre la vie d’une ferme, les modes de cultures
etc…C’est pour nous un aspect important, car, même si nous
aimons ce métier des tâches trop longues et répétitives peuvent
décourager. Le système AMAP, par la diversité et la saisonnalité
qu’il respecte, ne permet pas une mécanisation de type industriel
adapté aux cultures légumières en mode « chimie » (on
pourrait citer les pommes de terre, poireaux, mâche ou autres
salades et tomates largement mécanisés sur de grandes surfaces ou
sous serres chauffées).
Mais
notre système permet une activité en équipe et un nombre d’unités
de travail bien plus important à l’hectare, ce qui n’est pas
encore suffisamment valorisé alors que le chômage grandit.
Merci
donc à tous les participants à ces chantiers, qui permettent des
conversations dans les champs où au cours des pauses conviviales.
Les
« mauvaises herbes »,
des plantes « bio indicatrices»
Les
« mauvaises herbes à la ferme, tout comme les insectes, se
diversifient, montrant de nouveaux équilibres (ou petits
déséquilibres). Quand une plante se développe, elle indique :
une nature de sol, une structure de sol, trop ou trop peu d’eau,
d’engrais, d’arrosage etc….donc il est important d’observer
ce qui se passe. Si notre regard s’intéresse aux écosystèmes, il
devient plus pointu et notre connaissance s’élargit! Bien sûr,
pas besoin d’être agriculteur pour cela, tous les jardins parlent
et des livres ou sites abordent le sujet.
On
appelle plantes indicatrices des espèces
facilement reconnaissables dont la présence spontanée (ou, au
contraire, l’absence) en un lieu donne des indications sur une ou
plusieurs caractéristiques, physico-chimiques ou biologiques,
naturelles ou dues à l’action de l’homme, du milieu.
L’expression doit toujours être au pluriel et on devrait plutôt
parler de végétation (ou d’association végétale) indicatrice
car une espèce, et a
fortiori
une plante, ne peut être indicatrice à elle toute seule. Pierre
Morlon
Un
site très intéressant : http://mots-agronomie.inra.fr.
Saviez-vous
que les graminées, ces plantes vivaces ou annuelles « productrices
de grains » qui règnent sur toute la surface du globe
comprennent aussi les céréales ; blé, orge, riz, maïs, mil,
sorgho…. et apportent leurs bienfaits à la faune et aux hommes.
Cultivées ou sauvages, leur diversité est primordiale.
Et
enfin pour ceux qui aiment la poésie des herbes :
Les
graminées sont les plantes les plus fréquentes dans la nature mais
les plus rares dans les livres…Un
joli livre sur les herbes : herbes
folles
- beauté des graminées sauvages
Pierre
Idiart – Flammarion
L’équipe
de la Grande Bastide