Paniers et légumes…
Les paniers sont bien remplis et variés pour cette période estivale.
Il y a eu une amélioration sur les concombres qui ont été moins amers
grâce à une meilleure irrigation et qui durent plus longtemps dans la
saison ; les plantes, après la forte récolte du début, sont biens
reparties.
Il y a un peu moins de carottes et de courgettes que d’habitude à la
même époque, mais la dernière série de courgettes, plantées sous tunnel
arrivera bientôt.
Les fraises ont finalement tenu leur promesse.
Concernant les salades nous testons des variétés anciennes goûteuses-
dont la laitue « reine de Juillet »-, mais il est difficile de gérer le
fait qu’elle peuvent facilement monter aux moments de fortes chaleurs,
malgré des arrosages abondants.
Travaux et légumes !
Nous sommes relativement à jour dans les travaux, avec même quelques jours de vacances à tour de rôle pour tout le monde !
le grand désherbage manuel des jeunes pousses de carottes a été mené à
bien, celui des artichauts- facilité par le paillage plastique posé
cette année- et des salades aussi.
Dans la pépinière des plants de céleri à couper, céleri branche, choux, oignon, mâche, fenouils ont été préparés.
Les épinards, radis et navets ont été semés directement, des choux,
betteraves, du fenouil, les courgettes, des salades issus de la
pépinière ont été plantés.
Nous avons biné les carottes, salades, choux, céleri rave, le fenouil, les haricots et aromates
Les poireaux occupent beaucoup Pierre, entre binage, buttage et
irrigation gravitaire. Pour le moment ils sont beaux, nous espérons
vraiment que vos soupes soient facilitées par la présence de ce légume
de base qui a manqué l’année passée !
Nous avons récolté les potimarrons, malheureusement avec la chaleur
beaucoup ont éclaté, nous avons peut être attendu quelques jours de
trop, ces courges sont parmi les plus fragiles. Les autres courges
(spaghetti, butternut, violina, courge de Nice, musquée, Marina etc….)
sont en cours de récolte, certaines doivent sécher alignées dans le
champ.
La
récolte des pommes de terre a été facilitée par la « nouvelle » machine
trouvée d’occasion (voir photo !)Cette récolte sera suffisante pour vos
paniers, mais si vous voulez des sacs en plus notre salarié Luc, qui en
cultive une parcelle en bio tout près de chez nous, peut vous en vendre
(commandes dans la salle de distribution ou pour Gardanne nous le
demander).
Les tomates Roma sont petites, sans doute cela provient-il des semences. Nous en avons aussi moins que prévu.
La réflexion du moment
Les maraîchers et les arboriculteurs ont aujourd’hui du mal à
survivre, la grande distribution mais aussi tous les intermédiaires,
grossistes, voire petits commerçants ne comprennent pas que maintenir
des agriculteurs sur leurs territoires est aussi -sinon plus- important
pour l’avenir que leur profit immédiat. Nous mesurons la chance que nous
avons d’être soutenus et rémunérés par des AMAP. Comme le rappelle le
dernier journal d’Alliance Provence, les paniers, qui se développent
partout comme un « service », ne constituent pas à eux seuls les AMAP.
Celles-ci sont d’abord fondées sur une relation directe de confiance, de
coopération et d’équité, entre les habitants d’un territoire et des
fermes de ce territoire.
La plaine de Durance, des terres périurbaines pourraient nourrir les
habitants de Marseille à Avignon tout en redonnant des espaces de
respiration à notre région -bien asphyxiée- si la concurrence et la
consommation à bas prix qui sont prônées n’entraînent pas une lutte
inégale entre marchands et agriculteurs, mais aussi entre agriculteurs!
Dans le dernier « Vaucluse agricole » un article montre qu’une enquête
menée par des producteurs dans des magasins du Vaucluse a permis de
découvrir que des pommes distribuées actuellement- et paraît-il très
mauvaises du point de vue gustatif- venaient de pays de l’est et même
(en bio !!!) du Chili -alors que ce n’est plus la saison là bas- pendant
que leurs pommes ne se vendaient pas….Quelles conditions de main
d’œuvre, quel coût écologique, et quel sens aux mots « biologique » ou «
durable » donner dans ce contexte? Des réflexions sur l’accès aux
productions pour les plus démunis, sur la transparence, sur la
communication nécessaires dans ce système, sur l’équilibre
production/distribution/distance, sur la spécificité de chaque couple
ferme/groupe d’habitants sont primordiales, si l’on ne veut pas que tous
les jeunes qui s’installent et rêvent de vivre d’un culture écologique,
productive et rémunératrice voient leur rêve se transformer en
cauchemar, ou qu’ils soient contraints, pour survivre, de faire mourir
leur voisin, ce qui n’est pas très satisfaisant.
Nous avons reçu récemment un groupe de ces jeunes agriculteurs qui
s’installent dans les villages proches, nous avons été heureux de
constater qu’ils ont tous des projets en agriculture biologique, avec
une vente locale.
Certains ont des difficultés à trouver des terres, ou ces terres ont un prix excessif.
Il est important d’accompagner leurs installations avec un éclairage
territorialisé et prospectif…les organismes et associations auront-ils
cette faculté ? Tous ceux qui sont concernés l’espèrent, car les AMAP
pourraient bien questionner bien plus loin qu’il n’y parait, au-delà des
politiques agricoles actuelles ou des modèles économiques existants.
Françoise et Pierre