7 déc. 2009

petit journal de décembre 2009

Bienvenue !
Une nouvelle année de paniers commence pour nous…et pour vous ! Nous remercions ceux qui ont renouvelé l’aventure AMAP, et les nouveaux venus qui vont découvrir ce système si particulier dans le paysage agricole.
Les renouvellements ont, pour la première fois en 6 ans été plus difficiles : si notre unité reste le panier, vous êtes nombreux maintenant à partager ce panier en « demi-panier », ce qui implique de nombreuses familles adhérentes.
La saison d’hiver peut sembler un peu difficile car depuis des décennies chacun s’est habitué à manger des légumes d’été toute l’année, oubliant que notre climat ne nous permet pas de faire pousser des tomates en hiver, des courgettes ou des aubergines. C’est donc un réapprentissage d’une saisonnalité de proximité, mais aussi d’une biodiversité oubliée avec des goûts à réapprivoiser, des recettes (simples) à retrouver.
Ce journal est un de nos liens, il vous mène aussi au blog (voir l’adresse en bas), vous aurez aussi de temps en temps le journal d’Alliance Provence, association qui coordonne les AMAP, et pour ceux de Gardanne l’AMAP Paniers de saisons transmet de nombreuses informations. Pour les nouveaux le blog vous permettra de connaître mieux la Grande Bastide. Nous le répétons souvent : questions, commentaires sont bienvenus.
Paniers de remplacement de la semaine du 28 décembre 2009 au 3 janvier 2010
Nous arrêtons la distribution pour les fêtes, nous remplaçons le panier manquant en distribuant :
* aux personnes qui prennent un panier entier l’équivalent de deux paniers la semaine précédente
* à ceux qui prennent un panier tous les quinze jours – et dont le panier devrait être pris la semaine de notre absence- un panier la semaine du 21 au 27 (donc ils ont un panier pendant deux semaines de suite)
* à ceux qui ont un demi panier chaque semaine, un panier entier la semaine du 21 au 27
* pour les autres, pas de changement
Tous les paniers reprennent normalement la semaine du 4 au 10 janvier, sur le schéma suivant pour ceux qui viennent tous les 15 jours :
- Semaine 51 : A
- Semaine 52 : A et B
- Semaine 53 : Pas de distribution (A ne vient pas)
- Semaine 1(2010) : B
Distribution des courges
Depuis plusieurs années décembre est le mois de la distribution des courges : courges musquées, courges butternut, courges longues de Nice… C’est dans la perspective d’une conservation plus adaptée que cet usage a été proposé; en effet dans notre grange le froid et l’humidité occasionnent des pertes par pourrissement importantes. En mettant les courges au chaud et au sec, vous devez pouvoir les garder longtemps. Elles perdent de leur eau et sont plutôt meilleures bien sèches, comme on conservait autrefois les fruits qui gagnaient en matière sèche et en sucre. Entamée, si la courge est vraiment très grosse congelez-la en morceaux ou en potage.
Il faut surveiller les courges: dès l’apparition d’une zone abîmée, coupez celle-ci pour éviter le pourrissement complet.
Vous aurez cette année 22 kg environ de courge pour l’hiver.
La distribution aura lieu la semaine prochaine et la suivante, vous récupérerez vos courges en même temps que votre panier habituel.
Paniers et travaux
Jusqu’à maintenant le temps a été assez clément, les légumes ont poussé presque trop rapidement, en particulier les choux et les salades. Les paniers sont donc bien remplis.
Nous avons semé fèves, petits pois et poids gourmands, semé les carottes de printemps sous tunnel, planté les dernières mâches et salades de la pépinière qui est au repos jusqu’à mi-mars.
Nous avons planté l’ail.
Il parait que pour prévenir la grippe, il faut manger des gousses d’ail, alors pour les anciens vous avez vos réserves à consommer sans modération!
Nous avons mis en silos de sable betteraves, navets et radis.
Le blé et l’orge ont été semés, les haies ont été taillées par une entreprise.
Les serres de tomates ont été nettoyées.
WWOOF !
Nous avons depuis septembre adhéré à ce réseau qui permet à des voyageurs d’être accueillis sur les fermes en agriculture biologique (Organic Farms) et de partager la vie des agriculteurs : logés, nourris, ils participent aux travaux dans les fermes. Jeunes désireux de préciser leurs projets, voyageurs intéressés par la rencontre et l’environnement, le système s’est développé en France depuis quelques années.
Serge, que vous avez vu aux distributions a été notre deuxième « wwoofeur », le premier était venu en septembre.
Nous faisons un journal environ tous les mois, nous aurons l’occasion de vous le redire de vive voix, mais nous vous souhaitons par avance

un très heureux Noël !

Françoise et Pierre

2 oct. 2009

journal d'octobre 2009

Paniers et travaux
L’automne est beau et chaud, l’humidité, bienvenue après quelques jours de pluie, a disparu, maintenant la pluie est à nouveau attendue.
Dans vos paniers les légumes sont actuellement en abondance, comme toujours à cette période où les légumes d’été n’ont pas fini de produire et ceux d’automne arrivent.
Les choux fleurs et brocolis sont réussis, les haricots beurre donnent bien et surtout la récolte de poireaux s’annonce normale!
La saison des semis se termine : les derniers sont en cours (mâche) dans la pépinière ; dans celle-ci restent les dernières séries de salade, les épinards.
Des plantations de céleri, choux chinois, choux rave, salades, roquette, mâche et fenouil ont été faites sous serre. Nous avons semé des radis. Les oignons de printemps ont été plantés en extérieur.
Parmi les gros travaux on compte la récolte et le stockage des courges, la récolte des oignons rouges et jaunes d’hiver.
les labours des terres et le semis d’engrais vert ont été effectués par l’entreprise habituelle. Nous faisons une rotation sur les terres de blé tendre (la farine semi complète que nous vous proposons vient du moulin où nous portons la récolte), d’orge et d’engrais vert (mélange de vesce -une légumineuse- et d’avoine)
Nous avons porté des pommes de terre et des oignons en chambre froide chez un ami agriculteur, pour une meilleure conservation.
Bientôt nous allons remettre les portes aux serres et commencera, quand le froid sera installé, les fermetures et ouvertures des ouvrants de façon quotidienne.
les fortes pluies de l’hiver dernier ont permis de remplir la nappe phréatique, de donner de la vigueur aux arbres et végétaux et donc de favoriser un bon état de l’écosystème; les légumes du prochain hiver ont très bien démarré.
Renouvellement des contrats
Les réunions de bilan et les AG ont eu lieu pour les deux AMAP (AMAP Paniers de saisons et AMAP de la Grande Bastide)
La fin de l’année-légumes s’annonce, un compte rendu de la production a été fait en assemblée générale, vous allez le recevoir.
La production est bien ajustée aux contrats et à la capacité des hommes et des sols à produire. Comme nous l’évoquions dans le dernier journal, le système AMAP, qui peut paraître contraignant pour l’agriculteur comme pour les adhérents permet un équilibre production/habitants, rémunération/activité, une connaissance mutuelle et une réflexion partagée entre agriculteur et adhérents, une gestion durable et écologique du milieu. Cela continue de nous satisfaire pleinement.
Certains d’entre vous nous quittent, nous les remercions d’avoir accompagné cette aventure que représente une AMAP. Les contraintes du système, le développement d’autres systèmes de circuits courts plus proches ou plus souples, des changements familiaux ou de domicile font partie des raisons de vos départs, enfin certains font un potager ou sont très souvent absents. Rares sont ceux qui nous ont fait part d’un mécontentement sur la qualité de la production. Nous vous sollicitons tous – vous qui continuez ou qui vous arrêtez- à accompagner la pérennisation de l’activité développée depuis maintenant 6 ans, en trouvant de nouveaux adhérents pour remplacer ceux qui partent.
L’histoire des AMAP à la Grande Bastide
- 1996 : la ferme est à vendre depuis plusieurs années, l’agriculteur qui s’est séparé de son associé est en difficulté économique, la moitié des terres est à l’abandon
- 1997 : nous nous installons sur un projet d’agriculture biologique, avec des gîtes dans le bâti ; l’ensemble des terres et du bâti est en mauvais état
- 1997/2002 : toutes les terres sont cultivées en agriculture biologique, nous travaillons avec des grossistes et faisons des marchés. Nos deux gîtes fonctionnent. Françoise travaille à plein temps à l’extérieur, le travail agricole ne rapporte pas de revenu
- Hiver 2002/2003 : les difficultés nous font envisager d’arrêter l’activité, les prix grossistes sont à la baisse -alors qu’ils ne le sont pas en magasin- le travail est immense, la qualité de vie s’en ressent, nous sommes découragés ; un espoir vient des AMAP, nous sommes sollicités par un groupe de Gardanne.
- Printemps 2003 : première AMAP « Paniers de Saisons », de Gardanne. C’est l’année de la canicule, les adhérents sont solidaires, nous devons réadapter notre production, diversifier les légumes et les variétés. Le système correspond d’emblée à notre façon d’envisager l’agriculture biologique et la vente.
- Hiver 2003/2004 : deuxième AMAP à Gardanne
- 2004 : première AMAP à la ferme, lou Tian. L’ensemble de la parcelle de maraîchage, les tunnels sont déplacés près du corps de ferme, les amapiens travaillent beaucoup pour ce changement important qui nous évitera par la suite les vols dont les récoltes sont alors régulièrement l’objet et améliorera grandement l’organisation du travail. Fin 2004 toute la récolte est en AMAP, la demande des grossistes n’étant pas compatible avec cette nouvelle forme de distribution.
- 2005 : les saisonniers et le stagiaire deviennent salariés en CDI , une deuxième AMAP à la ferme -Maras des bois- est née, une des AMAP de Gardanne est reprise par un autre agriculteur.
- 2005/2007 : saisons froides difficiles, nous ajoutons trois tunnels, travaillons sur les légumes d’hiver, les variétés ; mise en route de la pépinière au printemps 2007.
- 2007/2009: nous ajustons la production sur l’année, un arrêt aura lieu pendant 6 semaines, avec en conséquence quelques paniers supplémentaires par groupe. Le contrat annuel est mis en place, les paniers sont réguliers et bien remplis, leur prix juste.
- 2009: pour la première année une rémunération du travail est possible pour toute l’équipe
Atelier et visite
Au cours du dernier atelier nous avons ramassé les courges, nous remercions Dominique de sa participation
Soleil et convivialité pour la dernière visite
Ces moments font partie de la vie de l’AMAP et vous permettent de voir et comprendre dans le détail le fonctionnement de la ferme. Nous sommes sensibles à la qualité de ce que chacun peut apporter comme regard ou aide au cours de ces moments qui nous permettent aussi, à nous même, de regarder notre propre travail.
Club des cinq
Notre dernière réunion des cinq fermes maraîchères en AMAP a porté sur le choix des semences (Hybrides F1, ou pas ?…), les astuces pour améliorer l’organisation et le temps de travail, qui restent toujours une difficulté pour tous…
Rappel
15 octobre : festival régional agriculture et ruralité au féminin, la manifestation a lieu à la pépinière la Soldanelle dans le Var, à Rougiers (non loin de St Maximin), inscrivez vous rapidement au 04 90 78 35 39, au programme débats, documentaire, clowns, plasticienne et buffet bio
Françoise et Pierre

31 août 2009

petit journal de la ferme - août 2009

Paniers et légumes…
Les paniers sont bien remplis et variés pour cette période estivale. Il y a eu une amélioration sur les concombres qui ont été moins amers grâce à une meilleure irrigation et qui durent plus longtemps dans la saison ; les plantes, après la forte récolte du début, sont biens reparties.
Il y a un peu moins de carottes et de courgettes que d’habitude à la même époque, mais la dernière série de courgettes, plantées sous tunnel arrivera bientôt.
Les fraises ont finalement tenu leur promesse.
Concernant les salades nous testons des variétés anciennes goûteuses- dont la laitue « reine de Juillet »-, mais il est difficile de gérer le fait qu’elle peuvent facilement monter aux moments de fortes chaleurs, malgré des arrosages abondants.
Travaux et légumes !
Nous sommes relativement à jour dans les travaux, avec même quelques jours de vacances à tour de rôle pour tout le monde !
le grand désherbage manuel des jeunes pousses de carottes a été mené à bien, celui des artichauts- facilité par le paillage plastique posé cette année- et des salades aussi.
Dans la pépinière des plants de céleri à couper, céleri branche, choux, oignon, mâche, fenouils ont été préparés.
Les épinards, radis et navets ont été semés directement, des choux, betteraves, du fenouil, les courgettes, des salades issus de la pépinière ont été plantés.
Nous avons biné les carottes, salades, choux, céleri rave, le fenouil, les haricots et aromates
Les poireaux occupent beaucoup Pierre, entre binage, buttage et irrigation gravitaire. Pour le moment ils sont beaux, nous espérons vraiment que vos soupes soient facilitées par la présence de ce légume de base qui a manqué l’année passée !
Nous avons récolté les potimarrons, malheureusement avec la chaleur beaucoup ont éclaté, nous avons peut être attendu quelques jours de trop, ces courges sont parmi les plus fragiles. Les autres courges (spaghetti, butternut, violina, courge de Nice, musquée, Marina etc….) sont en cours de récolte, certaines doivent sécher alignées dans le champ.
souleveuse de pommes de terre
La récolte des pommes de terre a été facilitée par la « nouvelle » machine trouvée d’occasion (voir photo !)Cette récolte sera suffisante pour vos paniers, mais si vous voulez des sacs en plus notre salarié Luc, qui en cultive une parcelle en bio tout près de chez nous, peut vous en vendre (commandes dans la salle de distribution ou pour Gardanne nous le demander).
Les tomates Roma sont petites, sans doute cela provient-il des semences. Nous en avons aussi moins que prévu.
La réflexion du moment
Les maraîchers et les arboriculteurs ont aujourd’hui du mal à survivre, la grande distribution mais aussi tous les intermédiaires, grossistes, voire petits commerçants ne comprennent pas que maintenir des agriculteurs sur leurs territoires est aussi -sinon plus- important pour l’avenir que leur profit immédiat. Nous mesurons la chance que nous avons d’être soutenus et rémunérés par des AMAP. Comme le rappelle le dernier journal d’Alliance Provence, les paniers, qui se développent partout comme un « service », ne constituent pas à eux seuls les AMAP. Celles-ci sont d’abord fondées sur une relation directe de confiance, de coopération et d’équité, entre les habitants d’un territoire et des fermes de ce territoire.
La plaine de Durance, des terres périurbaines pourraient nourrir les habitants de Marseille à Avignon tout en redonnant des espaces de respiration à notre région -bien asphyxiée- si la concurrence et la consommation à bas prix qui sont prônées n’entraînent pas une lutte inégale entre marchands et agriculteurs, mais aussi entre agriculteurs! Dans le dernier « Vaucluse agricole » un article montre qu’une enquête menée par des producteurs dans des magasins du Vaucluse a permis de découvrir que des pommes distribuées actuellement- et paraît-il très mauvaises du point de vue gustatif- venaient de pays de l’est et même (en bio !!!) du Chili -alors que ce n’est plus la saison là bas- pendant que leurs pommes ne se vendaient pas….Quelles conditions de main d’œuvre, quel coût écologique, et quel sens aux mots « biologique » ou « durable » donner dans ce contexte? Des réflexions sur l’accès aux productions pour les plus démunis, sur la transparence, sur la communication nécessaires dans ce système, sur l’équilibre production/distribution/distance, sur la spécificité de chaque couple ferme/groupe d’habitants sont primordiales, si l’on ne veut pas que tous les jeunes qui s’installent et rêvent de vivre d’un culture écologique, productive et rémunératrice voient leur rêve se transformer en cauchemar, ou qu’ils soient contraints, pour survivre, de faire mourir leur voisin, ce qui n’est pas très satisfaisant.
Nous avons reçu récemment un groupe de ces jeunes agriculteurs qui s’installent dans les villages proches, nous avons été heureux de constater qu’ils ont tous des projets en agriculture biologique, avec une vente locale.
Certains ont des difficultés à trouver des terres, ou ces terres ont un prix excessif.
Il est important d’accompagner leurs installations avec un éclairage territorialisé et prospectif…les organismes et associations auront-ils cette faculté ? Tous ceux qui sont concernés l’espèrent, car les AMAP pourraient bien questionner bien plus loin qu’il n’y parait, au-delà des politiques agricoles actuelles ou des modèles économiques existants.
Françoise et Pierre

25 juil. 2009

journal de la ferme - juillet 2009

Paniers et légumes
Les paniers ont pris les couleurs de l’été, cette année une mention particulière est donnée à l’ail (voir plus loin), aux aubergines, aux courgettes, aux haricots verts (les cueilleurs ont passé de longues heures dans les rangs….), aux tomates… Les variétés de fraises introduites ont tardé à produire et sont fragiles, mais leur goût est très agréable et vous devriez avoir des fraises jusqu’en automne. Vous aurez, comme prévu peu de pastèques. Il y a moins de pommes de terre que les années précédentes.
Les travaux, la vie de la ferme
Nous le redisons chaque année: parmi les mois les plus chargés il y a ceux de vos vacances! Semis en extérieur et en pépinière, plantations, arrosages, désherbages, taille, palissage, traitements, binages et récoltes emplissent les journées. Grâce à l’engagement de tous, salariés, stagiaires et amapiens qui, en pesant pendant les distributions nous ont allégé d’heures de préparation des paniers importantes, les travaux n’ont pas pris trop de retard jusqu’à maintenant. Cependant les moments où nous sommes débordés sont nombreux: actuellement il y a le binage et le désherbage des poireaux, des carottes (nous essayons de trouver des méthodes qui facilitent, mais quand même, c’est long et délicat…), des artichauts, des céleris rave, la récolte des pommes de terre, pastèques et melons canari, la plantations des choux, betteraves, fenouils. Il n’y a pas de problème sanitaire particulier cette année dans les cultures, la bio diversité de la ferme garantit une certaine sécurité de ce côté-là.
Après celle de l’orge en juin, la moisson du blé tendre a eu lieu, la récolte est plus faible que d’habitude (-20%), nous nous y attendions car les céréales avaient été semées dans de mauvaises conditions climatiques (fortes pluies).
Le contrôle ECOCERT a été fait, nous n’avons pas eu de remarque particulière et avons reçu la licence AB et le certificat de conformité.
Nous avons accueilli début juillet Michael, stagiaire pour deux mois qui a un projet d’installation en maraîchage.
Visites et atelier à la ferme
tressage d'ail
La visite du 14 juin a eu un beau succès, il y a eu beaucoup de monde. Le ramassage et tressage de l’ail à la manière Tunisienne (enseigné par Kadouja et Malika, nos salariées), a été un moment fort de l’après-midi. Au pique-nique, des surprises venues des uns et des autres, des recettes à s’échanger, des jus de fruits pressés et même un couscous de Kadouja.
L’atelier du 4 juillet, plus confidentiel a permis un désherbage mémorable des herbes aromatiques sous une attaque perfide d’insectes particulièrement attirés par les mollets et les chevilles, le désherbage de carottes et des semis de choux.
MERCI à tous les participants à ces deux journées.
Des journées de visites dans le cadre de l’association Sillons CIVAM (accueil et éducation à l’environnement sur les fermes, pour tout public) ont aussi eu lieu ces derniers mois : personnel municipal de la ville de Lambesc, Halte garderie les Mistigris de Pertuis, Centre aéré de Villelaure. Les enfants de Villelaure, pour une journée autour de l’écologie sont venus en vélo et…en carriole à cheval (carrioles et chevaux magnifiques dont nous remercions les propriétaires) ; tous ces visiteurs petits et grands découvrent l’agriculture biologique ; des projets de repas issus de l’agriculture biologique locale, en restauration collective peuvent être la motivation de ces visites, avec le partenariat d’Un Plus Bio, CIVAM du Gard qui accompagne ce type de projets (www.unplusbio.org).
Bon été à tous
Françoise et Pierre

16 mai 2009

gratin de cardes

ingrédients:
1kg de cardes, 50g de beurre, 100 g de fromage de chèvre ou de bleu, 3 œufs, 200g de crème fraiche, sel, poivre
Préparation:
Otez les feuilles des cardes et réservez-les pour une autre recette (par exemple tourte aux feuilles de cardes) Otez les fils des cardes : cassez les branches par le milieu, ôtez les fils d’un côté, puis reprenez chaque morceau, cassez-le dans l’autre sens et ôtez les fils de l’autre côté. Otez les derniers fils avec un couteau d’office. Faites sauter les cardes avec le beurre dans une sauteuse pendant 20 min, jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Faites préchauffer le four th. 6/7 Battez les œufs avec la crème fraîche. Ajoutez le fromage coupés en petits dés, salez, poivrez. Disposez les cardes dans un plat à four anti-adhésif (ou beurrez le plat s’il n’est pas anti-adhésif). Ajoutez le mélange œufs crème fromage. Enfournez pour 20/25mn en surveillant la cuisson.
Petite variante : remplacer le fromage de chèvre (ou bleu) par des anchois préalablement fondus sur feu doux dans un peu d’huile d’olive.

28 avr. 2009

le petit journal de la ferme - mars 2009

Chers adhérents,
Le printemps a fait son apparition et quelques hirondelles sont venues nous retrouver dans la grange, elles sont une compagnie agréable de l’été et nous observons la naissance et l’envol des petits avec joie.
Travaux agricoles
Vous n’avez plus de paniers mais le travail des champs continue, le rebâchage des serres a été enfin terminé, vous devriez constater la disparition de l’ancien plastique laissé à l’entrée, qui doit être récupéré par notre fournisseur cette semaine (et recyclé).
La serre de plants est mise en route, avec une partie couverte en plastique opaque servant de rangement pour faciliter l’organisation du matériel et faire de l’ombre pour travailler. Cette année nous investirons dans une motteuse électrique d’occasion pour faire les mottes de terreau des plants et ainsi gagner du temps et du plaisir pour leur confection. Nous profitons de l’occasion pour remercier ceux qui sont venus nous aider à cette tâche.
Les premiers semis (cèleri rave, persil, basilic, coriandre…) ont commencé.
Un petit rappel : l’hiver, n’ayant pas de pépinière chauffée, nous achetons des plants chez CEREPLANT, petite entreprise familiale de plants bios à Aix en Provence, monsieur Audier, le responsable de l’entreprise est un précurseur du bio de la région.
Serres
Les pommes de terre dites nouvelles « celles du printemps », poussent bien dans deux serres, celles plus tardives ont été plantées dans une parcelle à l’est de la ferme.
Dans les serres, les choux raves, les navets, des salades, des carottes nouvelles, des betteraves rouges, des fenouils, les premières courgettes, melons, les premières tomates, poivrons et piments, les aubergines, les pois gourmands et haricots verts arriveront à temps pour vos paniers, si il n’y a pas trop d’aléas climatiques.
Ce temps sans distributions nous permet donc une bonne mise en place de la saison.
Plein champ
Les fraises : nous avons cette année introduit deux nouvelles variétés (cirafine et nova gento), en plus de notre « mara des bois » qui a cependant donné satisfaction. Pour les plus anciens amapiens trouver d’autres goûts pour les fraises sera bienvenu.
Petits pois et fèves : malgré l’excès de pluie il y a eu une meilleure levée que ce que nous avons craint, nous avons « bouché les trous » en ressemant sur les manques. Nous espérons que cela n’induira pas de trop grands décalages à la maturité.
Les poireaux : le semis, initié l’année dernière sous serre -avant nous achetions les plants- a été tenté cette saison en extérieur, avec un petit bâchage plastique en chenillettes ; beaucoup de travail et de souci avec le vent, le froid et l’irrigation. Nous espérons que cela se passera bien… !
Les oignons plantés à l’automne se présentent bien, nous en avons planté aussi au printemps. L’ail pousse bien, les épinards aussi. Nous avons semé radis, planté des salades.
Dates de la reprise des paniers:
pour Maras des bois lundi 20 avril
pour Paniers de saison mercredi 22 avril
pour Lou tian vendredi 24 avril
Le Gîte de la Grande Bastide
Notre gîte touristique, qui a maintenant dix ans d’âge, nécessite des travaux de rénovation : de vieilles menuiseries sont à changer, des travaux de peinture sont à faire. Les gîtes de France ont renouvelé notre agrément « deux épis » (gîte 2482 sur leur site), nous nous sommes engagés à mener les travaux. Nous utiliserons des matériaux écologiques et sommes en contact avec des artisans intéressés par l’éco construction pour résoudre les problèmes sur nos bâtis. Pas si simple, comme vous avez pu le constater d’entretenir une telle ferme. Nous devons envisager de faire des travaux pour les eaux usées, nous nous renseignons sur le traitement écologique.*
Ces aspects sont d’autant plus importants que notre gîte a aussi un label « Panda WWF ».
La vie à la ferme
Vous devriez trouver le chemin refait à votre retour. Nous sommes toujours dans la perspective « parking », mais nous vous incitons à covoiturer le plus possible : si vous avez envie de venir aux distributions chaque semaine, venir à plusieurs dans la même voiture chercher des paniers devrait être possible.
Il peut aussi y avoir ainsi moins de contraintes de déplacements si vous venez tour à tour pour ceux qui sont voisins, et cela peut permettre de laisser plus de temps aux conversations si vous venez moins nombreux, tout est possible ! N’hésitez pas à contacter les responsables de groupes pour connaître vos voisins amapiens.
Bref tout cela pour dire que nous ne souhaitons pas faire un immense parking autour de la ferme (quand il y a des évènements importants le parking « visiteurs » est organisé sur une parcelle plus éloignée, à l’est). Nous souhaitons donc- nous vous en avions déjà parlé- éloigner légèrement celui des distributions de notre lieu de vie pour pouvoir bénéficier de plus d’intimité et soigner les abords (ce ne sera pas loin, ne vous inquiétez pas pour le transport du panier, et on trouvera ensemble des solutions !). Enfin…roulez doucement ! Le chemin est étroit et certains d’entre vous ont eu des surprises avec les bas côtés ou en croisant un véhicule venant en sens inverse. Nous taillerons la haie d’entrée.
Les distributions
Nous sommes disponibles entre 18h-19h pour vous accueillir, nous rangeons en général la salle jusqu’à 19h30
Si vous devez arriver plus tard, nous vous préparons et laissons le panier dans la salle de distribution, vous venez le prendre quand vous le souhaitez- soir ou lendemain, cela n’est pas un problème et nous comprenons vos contraintes ; si vous arrivez plus tôt il arrive que nous prenons un (petit) temps de repos ou de goûter entre la préparation et la distribution, merci de respecter ce temps qui, dans nos journées chargées, est important (nous avons souvent commencé très tôt!), exceptionnellement vous pouvez nous avertir de votre passage avant « l’ouverture » et nous trouvons une solution
L’avenir du domaine
Nous travaillons toujours pour redonner au domaine de la Grande Bastide une unité territoriale et écologique, pour les parties enclavées, ce n’est pas simple. Avec l’aide de la SAFER qui nous aide à contacter les différents propriétaires, et faisant suite à nos démarches en mairie concernant les problèmes d’installations ou de pratiques préoccupantes, nous espérons voir les choses progresser, dans la concertation et le respect mutuel.
*Voir éditions « terre vivante » Fosse septique, roseaux, bambous – Traiter écologiquement ses eaux usées- Sandrine Cabrit-Leclerc
Pierre Follet – Françoise Sinoir

3 févr. 2009

journal du 19 janvier 2009

Mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2009.
Je souhaite que le nombre d’AMAP continue de progresser en France et en particulier dans le Sud-Luberon et à Gardanne, que les valeurs associées à notre démarche, solidarité, convivialité, confiance, humanisme, deviennent de plus en plus présentes dans le monde.
Paniers
Ils ont été bien remplis en novembre et décembre avec des légumes variées. Vous avez reçu vos courges pour l’hiver. La deuxième partie de la saison froide, janvier et février,comme d’habitude sera moins généreuse. Elle devrait être simplement contractuelle !
Les cardes ont gelé. Blettes, céleri à couper, épinards, fenouils, mâche, roquette, salades sont sous les serres. Carottes, navets, radis noirs sont stockés en silo avec du sable dans la grange. Oignons sont stockés dans la grange, pommes de terre en chambre froide chez un ami paysan. Les choux frisés en plein champ font des efforts pour résister au froid, les topinambours n’ont pas de problèmes.
Travaux
Il reste toujours une serre sur laquelle nous devons changer les bâches, mais les conditions climatiques ne l’ont pas permis.
Les céréales, blé et orge, sont semées avec retard dans des conditions humides.
Pour la saison chaude, nous avons semé petits pois, pois gourmands, fèves, carottes, mais dans de mauvaises conditions.
Prochainement, nous plantons sous serre, pommes de terre, semons carottes et navets.
Nous profitons du temps disponible en hiver pour nettoyer la ferme.
Je m’excuse de l’état du chemin d’accès à la ferme. J’ai prévu de le remettre en état quand il fera plus sec.
Neige
Elle donne des paysages magnifiques, mais aussi du travail. Mercredi 7 janvier, avec la courageuse Kadouja et un ami, nous avons déneigé le toit des serres pendant sept heures de peur qu’elles ne s’effondrent sous le poids. Journée de galère. Nous avons du également réorganiser les distributions de légumes.
Que la nouvelle année vous apporte douceur, gentillesse, sérénité et de beaux et bons légumes.
Pierre.