18 août 2014

Journal de la ferme - ÉTÉ 2014

L’été est déjà bien avancé et les travaux principaux, dont ceux d’importantes plantations pour l’hiver (choux, fenouils, betteraves, poireaux…) ont été accomplis. Depuis le dernier journal de mars/avril, la saison a donc battu son plein et les évènements se sont succédés.
Le temps a été plutôt humide pour la région et la saison et les désherbages nombreux : nous sommes venus à bout des carottes …
L’évènement particulier a été la grêle, qui avait abimé les cultures, mais qui finalement n’a pas eu trop de conséquences. Les fraises et les melons ont été plus irréguliers que les années précédentes : ce sont des fruits qui n’aiment pas la pluie !

Il y a eu aussi le changement de perspective pour la reprise : Solange est maintenant seule dans l’installation maraichère, elle travaillera en 2015 avec une équipe qui sera composée de Pierre et de saisonniers; les terres à céréales seront louées à un paysan-boulanger.
Cet été Kevin a continué à travailler avec nous en tant que salarié, Marine a trouvé un poste dans un organisme qui s’occupe de semences, et nous avons embauché Emilie. Quelques woofeurs partagent de temps en temps la vie familiale et de la ferme. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est :
www.wwoof.fr/ et www.wwoofinternational.org/


Des chantiers participatifs

Cinq chantiers ont eu lieu des samedis matins avec des amapiens :
La récolte et le tressage de l’ail, la plantation et le désherbage des poireaux, le ramassage des pommes de terre. On retrouve par là « l’esprit amap » qui, comme celui du wwoofing, permet à des citadins ou des personnes éloignées de la production agricole, de connaitre la vie d’une ferme, les modes de cultures etc…C’est pour nous un aspect important, car, même si nous aimons ce métier des tâches trop longues et répétitives peuvent décourager. Le système AMAP, par la diversité et la saisonnalité qu’il respecte, ne permet pas une mécanisation de type industriel adapté aux cultures légumières en mode « chimie » (on pourrait citer les pommes de terre, poireaux, mâche ou autres salades et tomates largement mécanisés sur de grandes surfaces ou sous serres chauffées).
Mais notre système permet une activité en équipe et un nombre d’unités de travail bien plus important à l’hectare, ce qui n’est pas encore suffisamment valorisé alors que le chômage grandit.
Merci donc à tous les participants à ces chantiers, qui permettent des conversations dans les champs où au cours des pauses conviviales.


Les « mauvaises herbes », des plantes « bio indicatrices»
Les « mauvaises herbes à la ferme, tout comme les insectes, se diversifient, montrant de nouveaux équilibres (ou petits déséquilibres). Quand une plante se développe, elle indique : une nature de sol, une structure de sol, trop ou trop peu d’eau, d’engrais, d’arrosage etc….donc il est important d’observer ce qui se passe. Si notre regard s’intéresse aux écosystèmes, il devient plus pointu et notre connaissance s’élargit! Bien sûr, pas besoin d’être agriculteur pour cela, tous les jardins parlent et des livres ou sites abordent le sujet.

On appelle plantes indicatrices des espèces facilement reconnaissables dont la présence spontanée (ou, au contraire, l’absence) en un lieu donne des indications sur une ou plusieurs caractéristiques, physico-chimiques ou biologiques, naturelles ou dues à l’action de l’homme, du milieu. L’expression doit toujours être au pluriel et on devrait plutôt parler de végétation (ou d’association végétale) indicatrice car une espèce, et a fortiori une plante, ne peut être indicatrice à elle toute seule. Pierre Morlon

Un site très intéressant : http://mots-agronomie.inra.fr.


Saviez-vous que les graminées, ces plantes vivaces ou annuelles « productrices de grains » qui règnent sur toute la surface du globe comprennent aussi les céréales ; blé, orge, riz, maïs, mil, sorgho…. et apportent leurs bienfaits à la faune et aux hommes. Cultivées ou sauvages, leur diversité est primordiale.
Et enfin pour ceux qui aiment la poésie des herbes :
Les graminées sont les plantes les plus fréquentes dans la nature mais les plus rares dans les livres…Un joli livre sur les herbes : herbes folles - beauté des graminées sauvages
Pierre Idiart – Flammarion


L’équipe de la Grande Bastide