18 déc. 2012

Le petit journal de la ferme - décembre 2012

Une nouvelle année « AMAP » a commencé, nous remercions tous ceux- très nombreux- qui ont renouvelé leur contrat et accueillons avec joie les « nouveaux ».
Comme nous l’avions prévu, nous repartons avec moins d’activité et nous apprécions la nouvelle organisation, avec deux distributions à la ferme et, comme d’habitude, l’entrée dans l’hiver qui représente pour nous des journées de travail moins longues qu’en saison chaude.

Travaux agricoles

Les plantations sous serre ont été terminées en novembre, les semis de fèves, pois gourmands, petits pois, carottes de printemps sont effectués, ainsi que les récoltes et le stockage des betteraves rouges, des céleris rave, des radis asiatiques et noirs.
Le semis, par l’entrepreneur, du blé, de l’orge et de l’engrais vert (mélange de vesce et d’avoine) s’est terminé entre les pluies.

Les travaux agricoles de l’hiver consistent aussi à nettoyer les serres (tomates, aubergines, poivrons….), ranger et protéger le matériel d’irrigation.
Les légumes verts de vos paniers doivent être protégés quotidiennement dès qu’il gèle (épinards, blettes, salades, celeri branche etc….) : nous étendons un voile de protection et fermons les côtés des serres, nous les ouvrons pour aérer dans la journée et éviter de trop grands écarts de température.

Enfin il faut préparer la saison 2013 : commande d’engrais organique, des premiers plants et semences, il faut aussi établir l’assolement (rotation des cultures).

Récoltes et distributions de fin d’année

Les récoltes auront été belles cette année, et cela continue. La récolte de courges vous a été distribuée, on le répète encore: gardez les au chaud, même entamées, sans film plastique, avec plutôt un torchon pour laisser respirer et sécher sur la tranche, que l’on enlève finement ensuite; il faut aussi impérativement enlever les graines quand la courge est entamée, surveiller les premiers points de pourriture.
Le temps doux - avant le froid - a fait pousser les salades un peu vite, les poireaux profitent de notre terre qui au fil des années devient de plus en plus fertile.
Vous aurez bientôt les cardes (pour le repas traditionnel provençal avant Noël) et les topinambours (les fans en réclament, mais nous en avons fait beaucoup moins que d’habitude !)



A lire attentivement :

Rappel de l’arrêt des distributions : les 24, 28 et 31 décembre
Ceux qui ont un contrat en alternance (X ou Y) fonctionnent ainsi :

Maras des Bois (lundis)
X est venu normalement le 10/12
X et Y viennent le 17/12 (panier de remplacement du 24 pour Y)
Y vient le 7/01
X vient le 14, le rythme normal reprend,
Le remplacement du panier du 31/12 se fera le 4/03/13

Lou Tian et Cageots Rive Gauche-Jouques (vendredis)
X est venu normalement le 14/12
X et Y viennent le 21/12
Y vient le 4/01


Les céleris rave se mangent facilement cuits, à la cocotte avec un peu d’huile ou de beurre et des pommes fruit, les betteraves rouges, au-delà des petits carrés cuits, délicieux avec la mâche, font des chips ou de la soupe (avec une pomme ou pomme de terre), les radis asiatiques, quoiqu’un peu attaqués par les bestioles sont délicieux à la croque au sel ou râpés, les navets se mangent au miel etc….Internet et de bons bouquins, sont une mine pour les recettes!

Nous poursuivons nos essais variétaux, vous avez pu entrevoir (il y en a eu très peu), le chou portugais pour le « caldo verde » (soupe), il y a des laitues rouges d’hiver de variété ancienne, peu pommées mais savoureuses. La nouvelle variété de courge, ressemblant comme forme à la butternut mais légèrement striée est la sucrine du Berry. Vous avez eu aussi les betteraves di choggia, roses et claires, et la crapaudine. Des ami(e)s me confient souvent des graines de variétés diverses pour les mettre en culture, merci à eux (elles).


Vie à la ferme et ailleurs…

Notre fille poursuit sa formation agricole (BPREA) à Gardanne, nous avons en ce moment une stagiaire de la Maison Familiale et Rurale de Lambesc, en bac professionnel.

Nous profitons de cet hiver pour faire des travaux dans la pièce « atelier » de la ferme, cet atelier, qui se situe au dessus de la salle de distribution a été longtemps un bureau pour la ferme mais devrait prendre sa vocation première pour des activités artistiques.

Ces dernières années Françoise s’est beaucoup investie dans la vie du Groupement Régional des CIVAM et c’est ainsi que le livre  Paysannes  (Ed. La Boite à Bulles) est paru (en vente à la ferme, chèque à l’ordre du GRCIVAMPACA), c’est l’aventure partagée entre des agricultrices et des dessinateurs de carnets de voyage (les Carnettistes Tribulants), il contient aussi beaucoup d’informations sur le contexte agricole actuel.

Il se constitue aussi dans la région un pôle INPACT (INitiatives Pour une Agriculture Citoyenne et Territoriale) auquel participe le GRCIVAM avec d’autres organisations et associations agricoles.

Et le GRCIVAM s’engage aussi, et bien sûr avec d’autres, dans la recherche et le développement autour de l’agroforesterie (associer arbres et cultures sous les arbres), et plus largement pour une agriculture agro-écologique.
Pierre est engagé au sein d’Alliance Provence, mouvement des AMAP, et fait maintenant du conseil auprès d’agriculteurs jeunes installés ou ayant changé leur système pour le système AMAP.


Café

Le café doit être noir comme l’enfer, fort comme la mort et doux comme l’amour (proverbe turc).
Buvez en sans remords : dans son arôme se diluent les soucis et dans son feu se consument les tourments de la vie quotidienne (dicton arabe).
Une soirée autour du « café zapatiste », venu de communautés paysannes du Chiapas (sud du Mexique) a eu lieu à la ferme ; pour nous qui avons vécu en Colombie, dont le fils est marié avec une mexicaine (ils vivent maintenant au Chiapas) cela résonne….Des solidarités se développent avec les caféiculteurs, ballottés comme nous dans le grand marché mondial, ces occasions sont à prendre pour redonner du sens à nos modes d’alimentation, et ne pas oublier l’espoir que le bénéfice de ces achats pour ces producteurs aillent dans le sens d’un redéploiement de marchés vivriers locaux, diversifiés.
Originaire des hauts plateaux d’Ethiopie, longtemps considéré comme un produit de luxe, il en va malheureusement du café comme des autres produits alimentaires : les critères de qualité des européens orientent toujours davantage le développement des productions, font les cours mondiaux et conduisent des régions entières du monde à se spécialiser à l’exportation, ou, comme au Brésil, à planter des plants hybrides qui n’ont plus besoin de l’ombre des autres arbres (goyaviers, bananiers, citronniers) et sont dopés aux produits chimiques. Heureusement depuis plusieurs années des producteurs résistent, comme au Mexique, utilisent des plants traditionnels, plantent des arbres et pratiquent l’agriculture biologique.

Saviez vous que :
Le café a d’abord gagné les villes sacrées de l’islam (la Mecque, Médine…) où s’ouvrent des établissements publics (les premiers « cafés » !), il a même été considéré comme un médicament, capable de soigner la toux, la rougeole, la variole, doté de vertus laxatives et diurétiques ?
Saviez vous que les cours du café se font à la Bourse de Londres (pour le robusta) et de New York (pour l’arabica) ?
Saviez vous que le caféier compte plus de 80 espèces dont deux seulement sont cultivées ?

Si vous voulez en savoir plus…..
Le café - Véronique PLATT- Edition Centre de caféologie
Pour les plus jeunes : Le livre du café. Collection découverte- cadet- Gallimard

Le mouvement zapatiste
Il est difficile de parler de ce mouvement et de son actualité sans soulever de grands débats passionnés…
Emiliano Zapata, né en 1879, petit propriétaire métis né dans l’État de Morelos (situe au sud de Mexico) a été actif dans toutes les luttes agraires à la veille de la révolution mexicaine de 1910, et assassiné en 1919. A l'époque la situation sociale est marquée par l'expansion des haciendas sucrières qui s'emparent des terres des communautés villageoises.
Aujourd'hui le mouvement zapatiste rejoint les mouvements paysans qui luttent partout dans le monde contre les expropriations et les exploitations de toutes sortes et fait référence en terme de méthodes d'action, de démocratie, d'apprentissages et négociations, pour l'autonomie des communautés paysannes. Au-delà des aspects critiquables, il est intéressant de connaître ce mouvement, intiment lié à l'histoire et à la culture mexicaines, et d'ainsi avoir des éléments de compréhension sur les questions d'autonomie sans se focaliser sur nos représentations des communautarismes ou de la violence. 



Si vous voulez en savoir plus
EZLN 20 et 10, le Feu et la Parole - Gloria Munoz Ramirez-  Ed Nautilus 2004
Et bien sûr le web vous donnera de nombreuses pistes de réflexions et de lectures.


Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de Noël et une belle fin d’année.

A noter : nous fêterons ensemble la nouvelle année lors de la galette des rois
vendredi 11 et lundi 14 janvier 2013
la ferme fournit les boissons (vin chaud et jus de fruits, vous pouvez apporter gâteaux et galettes, prévoyez de rester lors de la distribution, venez avec vos enfants !

4 oct. 2012

Festival régional agriculture et ruralité au féminin
Comme chaque année depuis 2006 dans notre région le GRCIVAM organise avec de
nombreux partenaires cette journée qui valorise le rôle des femmes en agriculture et dans le
monde rural. Cette année l’évènement sera rétrospectif des années précédentes et aura lieu à
TRETS, à la ferme de Noé.
le samedi 13 OCTOBRE.
Pour tout renseignement et inscription :
www.civampaca.org
www.lafermedenoe.com

2 oct. 2012

Le petit journal de la ferme - septembre 2012


Tout d’abord nous nous excusons de ne pas avoir écrit de petit journal depuis le printemps,
mais la pleine saison -qui dure de début mars à fin octobre- est toujours aussi intense et notre
courage est un peu en baisse….
Solange, notre fille a pris le relais de son frère et apporte à son tour une belle énergie.
Cependant, elle part en formation agricole pour une année, ses projets sur la ferme ne sont pas
encore définis, elle souhaite diversifier l’activité, avec d’autres jeunes.

Pour notre part et pour diverses raisons, nous avons décidé de baisser notre activité
maraîchère de moitié.
Il a été particulièrement difficile d’abandonner des groupes qui nous ont soutenu depuis le
début, comme Paniers de Saisons à Gardanne et Jouques/Rians, mais nous avons décidé
de privilégier la proximité, et de garder les groupes dits « AMAP de la Grande Bastide »,
Lou Tian et Maras des Bois. Notre AMAP la plus récente, à Chateauneuf le Rouge est en
progression et d’autres agriculteurs prennent notre relais auprès de ces groupes, ce système
AMAP que nous apprécions tant, continue pour eux.
Nous profitons de ce journal pour remercier chaleureusement chacun, surtout ceux qui, à nos
débuts, en 2003 -année de la sécheresse- ont contribué à nous encourager malgré un panier
parfois bien maigre. Avec eux, nous avons progressé, partagé, échangé, bref, une aventure
humaine, alimentaire, écologique etc….Donc nous continuons, mais un peu plus doucement,
- on travaille à la transmission : favoriser l’installation de jeunes sur ces 27 hectares en
agriculture biologique (depuis 15 ans !), inventer un co-habitat sur ce lieu pour faire revivre
cette vieille bâtisse du 18ème siècle qui nécessite de gros travaux, il nous faut être attentifs et
créatifs, mais aussi bienveillants : pas si simple car cela demande de la disponibilité…..!


Légumes et travaux
Le panier a été varié et abondant cet été, le seul problème a été sur les salades, nos variétés
anciennes n’ont parfois pas résisté aux chaleurs et ont monté en graines !
Nous avons eu une belle récolte d’aubergines, de concombres, de fraises, de tomates, de
tomates à coulis aussi. Nous avons décidé de faire du coulis dans un atelier spécialisé, nous
avons donc passé deux journées à cela. Nous vous le proposerons à la vente quand les tomates
seront finies.

Déjà les courges, pommes de terre, oignons sont ramassés et stockés. Vous allez bientôt avoir
des potimarrons, des betteraves etc….. Fenouils, patates douces vont arriver en automne

Les poireaux et les artichauts sont bien partis, les choux ont connu quelques aléas avec les
limaces, des corneilles ou autres perdrix se sont attaqué aux salades.
La pépinière est remplie de la mâche, des épinards, blettes, salades, roquette, choux chinois,
choux raves…..

Biodiversité, suite
Dans le journal de novembre 2011, nous vous informions que nous avons participé à la
protection d’une espèce messicole, la garidelle, en semant des graines confiées par le
conservatoire botanique de Porquerolles. Quelle ne fût pas notre émotion de trouver, juste
avant la moisson et grâce à la venue du botaniste du Parc du Luberon, quelques unes de ces
minuscules fleurs bleues au milieu d’un grand champ de blé ; le protocole est de garder de la
semence de blé qui contient des graines de cette garidelle, et de semer dans d’autres parcelles.
D’autre part, selon notre botaniste, il y a une « banque » de graines dans le sol. Les plantes,
comme les hommes mettent en banque !
D’autre part nous avons récolté quelques melons blancs (à chair verte) d’Antibes, des
aubergines d’Avignon, des tomates Gigondas, les graines seront ressemées par nous, et par
d’autres, en Provence et en Italie. A l’heure où des chercheurs de plusieurs disciplines alertent
sur l’état de la biodiversité planétaire, où l’association Kokopelli perd le procès qui lui est
intenté par les semenciers, nous sommes d’autant plus motivés à participer à ces programmes,
même si c’est une goutte d’eau dans un océan de pratiques qui condamnent la biodiversité.

Festival régional agriculture et ruralité au féminin
Comme chaque année depuis 2006 dans notre région le GRCIVAM organise avec de
nombreux partenaires cette journée qui valorise le rôle des femmes en agriculture et dans le
monde rural. Cette année l’évènement sera rétrospectif des années précédentes et aura lieu à
TRETS, à la ferme de Noé. Réservez votre journée pour venir en famille,
le samedi 13 OCTOBRE.
Pour tout renseignement et inscription :
www.civampaca.org
www.lafermedenoe.com

1 oct. 2012

Former son regard à l'art contemporain 

 L’idée de nature dans l’art contemporain



 22 novembre 2012  19 h 00  - 20 h 30 

A  la fin des années 1960, à la suite du Land Art, s’est développé un art d’environnement : recherche d’une dimension perceptive nouvelle, réveil de sentiments romantiques autour de la notion de sublime, fascination pour les cultures néolithiques, questionnement des pratiques agricoles rurales traditionnelles ou contemporaines, prise en compte des données de l’écologie.

Pierre Paliard, historien de l’art contemporain et critique

5 € pour le plein tarif
 




Le verger en mouvement, atelier in situ.

Quatre samedis
24 novembre, 26 janvier, 23 mars, 29 juin
Quatre samedis aux quatre saisons pour réaliser avec le temps qui passe et celui qu’il fait une œuvre collective dans le verger d’oliviers de Bohême de la Baume, en suivant les pas d’artistes contemporains travaillant dans la nature. Avec des matériaux trouvés sur place, des gestes partagés et mesurés, le sol, les arbres, les fruits, nous ferons « produire » un lopin de terre. Des photos et des notes constitueront la mémoire des ateliers et de l’évolution du travail.
Journées complètes (horaires précisés en fonction des saisons). Les séances étant reliées dans la durée, une inscription aux quatre journées est recommandée. L’atelier se prolongera sur un cycle de deux ans.

Il est conseillé de participer à  l’ensemble des rencontres.
Françoise Sinoir, plasticienne, agricultrice

40€/journée 

120€ les quatre ateliers et deux conférences

Refuges d’Art : Andy Goldsworthy en Haute-Provence 

17 mai 2013  20 h 30 - 22 h 00  

Conférence en partenariat avec le musée Gassendi

Artiste britannique de renommée internationale, Andy Goldsworthy est l’héritier des pratiques du Land Art. Pour lui tout est mouvement, changement, flux. Il vient régulièrement travailler sur le territoire dignois qu’il considère comme son « laboratoire du sud ». Avec le musée Gassendi et la Réserve géologique de Haute-Provence, il a imaginé un projet alliant l’art contemporain, la randonnée et la valorisation du patrimoine : Refuges d’Art.
Aurélie Bruhl, historienne de l’art, chargée de mission au musée Gassendi


5 € pour le plein tarif


Informations complémentaires, inscriptions:
04 42 16 10 41
programme@labaumeaix.com




26 juil. 2012

mur des récoltes


Œuvre réalisée au cours d'un atelier dirigé par Anne-France Frère, plasticienne et des femmes de l'atelier Jasmin.

16 juin 2012

journal de mai (en juin)

Les légumes
C’est la « pleine » saison, le temps file vite, le rythme s’accélère …: semis, plantations, désherbages, arrosages ; après un beau panier de départ, il y a eu un petit creux, mais les fraises sont là, les melons, aubergines et tomates, concombres, poivrons arrivent, ainsi qu’une nouvelle série de jeunes carottes.
La récolte de pois gourmands et petits pois a été belle, malgré- ou grâce ?- au froid de l’hiver.
Quelques uns des artichauts qui avaient gelés, sont repartis, et nous en avons planté de nouveaux. Les cardes sont magnifiques, nous y avons associé des topinambours pour les amateurs. Nous avons laissé en terre les racines de cardes et planté les topinambours directement, sans travailler ou « nettoyer » la terre, laisser de la racine permet de préserver la vie du sol, et ces topinambours sont bien sortis.
Le blé et l’orge commencent à dorer, et les vagues des épis au vent sont toujours un plaisir pour le regard.

Pépinière
Les séries de semis se succèdent aussi.
Grâce aux motteuses nous faisons rapidement une grande quantité de mottes de terreau prédécoupées qui accueillent les graines ou les jeunes plantules faites en bac ou plateaux mini-mottes (pour les tomates et les céleris rave). La seconde série de tomates variées vient d’être repiquée.
Les céleris rave et des salades seront plantés en plein champ cette semaine.
Nous allons semer des nouvelles séries de melons et de courgettes, avant d’attaquer…les choux! En maraîchage, et particulièrement en AMAP, l’anticipation est de rigueur.

Variétés
Nous avons fait un essai variétal de batavia à couper et de salades d’été de variétés anciennes, comme la « grosse blonde paresseuse » ! Nous faisons des essais variétaux sur les salades anciennes car les salades « modernes » dites améliorées (qui ne « montent » pas, c'est-à-dire….qu’elles ne font plus de graines… !!.) apparaissent et disparaissent chaque saison chez les semenciers; ces « variétés » (qui n’en sont pas), ont des noms divers et variés, parfois très mode. Elles sont faites pour l’agriculture industrielle, et sont peu résistantes au brémia (un champignon) ; chaque variété nouvelle obtenue fait muter le dit champignon, une course technologique sur le vivant, qui a déjà produit presque trente mutations…
Nous faisons aussi quelques expérimentations en haricots.
Nous avons accueilli quelques plants d’aubergines et de melons blanc d’hiver pour les essais variétaux du GRAB.


Insectes auxiliaires
Les ruches de deux apiculteurs aident à la pollinisation des légumes, six ruches sont proches des serres, d’autres sont dans le verger familial. Fleurs au sol, acacias, arbres mellifères ou fruitiers sont nombreux sur la ferme.
Vous savez que les pesticides atteignent gravement la santé des abeilles (et des humains…) ces insectes indispensables peuvent parcourir jusqu’à trois kilomètres et un champ de colza ou de tournesol traité de l’autre côté de la Durance peut être fatal, mais heureusement, elles vont au plus près quand elles ont de quoi se nourrir! Le cruiser, un pesticide bien connu, a enfin été interdit.
Dans les serres de courgettes des ruches de bourdons sont posées, le milieu des serres est moins favorable à la circulation des abeilles que l’extérieur. Il y a dans la nature de nombreux insectes pollinisateurs autres que les abeilles d’élevage, dont les bourdons.
Nous avons peu de problèmes d’insectes « ravageurs » des cultures en extérieur, mais dans les serres quelques foyers d’infestation peuvent se développer avant l’arrivée de prédateurs.
Pierre observe donc attentivement leur arrivée (pucerons, acariens…) et, avec l’aide d’un technicien nous introduisons donc parfois leurs prédateurs (c’est ce qu’on appelle la lutte biologique) ou nous utilisons des méthodes pour piéger ces ravageurs.


Françoise et Pierre

Lecture

Famine au sud, malbouffe au nord - Comment le bio peut nous sauver
Marc Dufumier - Editions NiL

15 juin 2012

Les évènements
La visite de la ferme le dernier week-end d’avril a été très réussie, nous avons eu 90 visiteurs, venus de plusieurs départements. De ferme en ferme est un évènement connu et certains visiteurs parcourent ainsi les fermes de France en famille. 4000 personnes se sont déplacées pour visiter les fermes en Vaucluse, c’est un bon début.
Quelques adhérents de toutes nos AMAP sont venus et ont été heureux de découvrir les terres où poussent leurs légumes; l‘épouvantaille « Jeanne » réalisé par les enfants et Solange a eu du succès.
Le week- end prochain, ce sont les fermes bios qui vous accueillent, c’est le « printemps bio ».
Les dix ans de l’AMAP Paniers de Saisons, au lycée agricole de Valabre a été aussi un grand succès, avec plus de 200 participants : des stands, de la musique, et un repas très apprécié que nous avons eu la chance de le partager avec Marc Dufumier, homme engagé et passionnant, qui a enthousiasmé le public nombreux lors de sa conférence. Il a aussi présenté son dernier livre, un livre clair, pour tous, qui fait un état de la situation agricole mondiale :
Famine au sud, malbouffe au nord - Comment le bio peut nous sauver- Marc Dufumier Editions NiL

15 avr. 2012

journal de mars 2012

Chaud, froid, sec…mais on recommence !
Après l’épisode chaud de janvier, puis de « grand froid » en février, nous attendons, comme dans beaucoup de régions en France, la pluie.
Concernant les conséquences du gel, nous avons dû changer la pompe d’arrosage, et avons eu un dégât des eaux dans le gîte, ce qui nous a donné beaucoup de travail. Pour les légumes, les artichauts ont gelé profondément, même si certains repartent, nous n’en aurons donc pas au printemps.

Depuis quelques semaines les parcelles et les serres se sont transformées :
les semis et plantations sont repartis, d’abord avec un peu de retard, puis finalement, le temps ensoleillé a fait rattraper ce retard. Nous avons commandé plants et graines pour la saison, amendé la terre et :
*planté sous serres : fenouils, choux rave, choux chinois, navets, radis, salades, courgettes, pommes de terre, betteraves, persil, basilic.
*planté en plein champ des oignons, épinards, salades, pommes de terre
*semé : radis, carottes….
*mis en route la pépinière
*taillé et paillé les fraises
*écossé les haricots secs
Nous désherbons, ail, carottes, pois gourmands, fèves, petits pois etc….

Bilan de la saison froide :
Avec les courges, vous avez eu en moyenne 11 KG de légumes, et 11 légumes différents.
Il n’y a pas eu tout à fait assez de salades en fin de saison, la récolte de poireaux a été faible, ce qui avait été annoncé à l’été, les oignons ont eu un problème de conservation (voir précédent journal)
La farine et les pois chiches ont pu compléter les derniers paniers, nous mettrons en vente à la rentrée nos haricots secs (excellente variété de cocos bicolores).

Reprise des distributions 
La semaine du 16 au 20 avril (Lundi 16, Mercredi 18, Vendredi 20) aux heures habituelles (de 18h à 19h), merci de nous prévenir en cas de retard avec un message téléphonique au 04 90 79 57 67 ou 06 26 14 57 39 car les jours de distributions nous ne regardons pas les mails
Vous devriez avoir pour les premières distributions des betteraves, carottes, fenouils, navets, salades, radis, persil, poireaux, cebettes, pois gourmands, épinards, courgettes, pommes de terre, chou rave, chou chinois
Merci de rapporter vos caisses vides, n’oubliez pas votre sac.

Les paniers
Comme vous le savez nous avons quelques adhérents manquants pour garder l’équilibre économique de la ferme avec ses unités de travail et salariés. Nous remercions les adhérents qui se mobilisent pour nous aider à atteindre notre objectif. L’année 2011- dont nous avons le résultat comptable- a été satisfaisante avec 170 paniers en moyenne (début en dessous, fin au dessus).


Cordialement à tous
A bientôt !

14 avr. 2012

De ferme en ferme
Cette année la visite de ferme aura lieu les 28 et 29 avril dans le cadre de l’évènement national « De Ferme en Ferme ®». L’association d’accueil et d’éducation à l’environnement sur les fermes Sillons CIVAM, porte l’opération qui a lieu dans le département du Vaucluse.
Ces journées portes ouvertes sur des exploitations agricoles vous permettront de découvrir, non loin de la Grande Bastide, d’autres fermes du Vaucluse, à travers un circuit. Pendant ces deux jours nous serons à disposition pour faire visiter au long de la journée la ferme à des petits groupes, adhérents de l’AMAP et visiteurs curieux. Ce sera l’occasion de parler des AMAP, de l’agriculture biologique, de promouvoir la coopération et l’écologie sur notre territoire.
Un pique-nique auberge espagnole est proposé pendant les deux jours. Si certains adhérents veulent s’impliquer dans l’organisation du week-end, merci de contacter Françoise au 06 98 93 40 73.
Réservez une partie de ce week-end pour cette escapade !

Forum interrégional CIVAM « Echanger et s’organiser pour une agriculture durable en Méditerranée », à Avignon, le 5 avril
Assemblée générale d’Alliance Provence le dimanche 13 avril
Fête de l’AMAP de Gardanne Paniers de Saison le dimanche 13 mai

2 févr. 2012

journal de janvier 2012

De novembre à février, la baisse de l’activité à la ferme permet à tous les membres de l’équipe de prendre, chacun en alternance, des vacances bien méritées.
Nous avons décidé cette année de participer à un voyage « d’études et de coopération » à Cuba, organisé entre autres par des membres d’Alliance Provence, des agriculteurs et diverses personnes intéressées par ce pays qui connaît une période particulière de son histoire ; le périple, fait de visites, de rencontres, avec le logement chez les habitants, s’est construit autour des liens entre agriculture, alimentation et santé et s’est intéressé aux politiques de relocalisation et de distribution alimentaire.
De nombreux programmes d’installation de maraîchage biologique autour des villes sont en cours, et nous avons visité quelques groupements. Ceux-ci peuvent vendre sur les marchés locaux, et ont des contrats avec des collectivités (école, maternité etc..) qui leur assurent le soutien de l’état et l’écoulement de leur production. Nous avons visité aussi des lieux de production et transformation de plantes médicinales. Une large place est faite à ces plantes dans la médecine, et la santé est très reliée à l’alimentation ; malgré une cuisine simple, peu variée et…rationnée, l’espérance de vie est semblable à celle des pays d’Europe. Les cubains sont bien formés et paraissent aimer beaucoup leur île. Bien sûr, Cuba ce sont aussi les musiques populaires, le « son », les salsas et le rhum, mais nous n’avons pas abusé des moritos (cocktail rhum, menthe, citron)…Nous sommes rentrés reposés et interpellés par ce peuple joyeux, généreux et accueillant.

L’année 2012 s’annonce un peu incertaine, puisque Matthieu et Ana nous quittent à priori à la fin du printemps ; notre fille Solange va travailler avec nous à partir d’avril, pour quelques mois.

Un hiver doux qui a des conséquences
Nous rentrons dans la période la plus délicate concernant la production et la conservation des légumes. La chaleur du début d’hiver a fait pousser les végétaux rapidement (salades, mâche, choux….), procurant de belles récoltes jusqu’en décembre; nous devons être mesurés dans nos distributions maintenant, jusqu’à l’arrêt.

Une belle récolte de carottes, de courges, de céleris, de navets etc….a été au rendez vous. Malheureusement, les oignons, dont la récolte avait été belle aussi, ont souffert des hautes températures au stockage. La levée de dormance s’effectue à 12° (et le gel à 0,5° !) ce qui a été le cas, la germination sensibilise la chair des bulbes, qui a tendance à pourrir.  Nous trions avec attention et nous nous excusons si vous avez trouvé des oignons abimés, d’habitude on craint plutôt le gel dans la grange, il ne nous était jamais arrivé de craindre le chaud en hiver! Nous vous avons donc distribué les derniers oignons, car la perte a été sévère.
Pour vous consoler dites vous qu’il est employé couramment des méthodes provoquant une dormance définitive des bulbes en pulvérisant de l’hydrazide maléique, 15 jours avant la récolte, c’est un produit autorisé…et non sans effets.

L’hiver doux a eu aussi pour conséquence que nous avons laissé les serres très souvent ouvertes, et n’avons pas protégé les légumes avec des voiles, moins de travail, donc !

                  *Attention date des dernières distributions :
Le lundi 27février pour Maras des bois
Le mercredi 25 février pour Paniers de saison
Le vendredi 2 mars pour Lou Tian et Cageots Rive Gauche
La reprise est mi avril, nous vous ferons passer les dates dans le prochain journal.

Visite de ferme
La visite de ferme aura lieu les 28 et 29 avril 2012, nous participons à un évènement « Le Vaucluse de ferme en ferme », qui est un évènement CIVAM (La France de ferme en ferme) qui a lieu dans plusieurs régions. Pour la première fois dans notre région 20 fermes y participent, nous sommes trois fermes proches dans le sud Luberon, vous pourrez donc faire un petit circuit pour découvrir d’autres lieux.
Nous vous en dirons plus dans le prochain journal.

Vers le printemps !
En janvier, les belles journées ont des airs de printemps, certains arbustes ont déjà fleuri et, pour l’agriculteur, c’est le moment de commander premiers plants, semences, d’épandre fumier, engrais, de caler les rotations, terminer les nettoyages, faire des inventaires, c’est aussi l’heure des résultats et analyses comptables. Nous devons envisager des travaux de réparation de la toiture et de la charpente de la grange, en mauvais état (fuites d’eau).

AMAP
Il nous reste encore quelques places pour une adhésion cette année, comme beaucoup d’agriculteurs en AMAP dans notre région, les contrats n’ont pas été renouvelés facilement, alors que nous avions commencé, comme d’autres, avec des listes d’attente ! Le concept parait s’essouffler, les contraintes (distributions à heures fixes, légumes en fonction des récoltes saisonnières) semblent sans doute pesantes par rapport à l’offre large du bio, entre marchés, magasins, paniers etc…. Dans ce contexte la mobilisation des adhérents, qui était celle de maintenir et soutenir des fermes, doit retrouver du dynamisme.

Semences
Nous participerons à un programme du GRAB et de Bio de Provence qui accompagnent les agriculteurs pour préserver et multiplier des variétés bien adaptées localement, ce programme est en lien avec l’Italie (programme transfrontalier), sur des variétés de tomates, poivrons, aubergines, haricots…