11 nov. 2010

journal de novembre 2010

AMAP ! Huitième année ans déjà…
Et oui, le temps passe, et nous qui vivons très directement avec les saisons dans notre activité, de surcroît très physique, et sur notre lieu, nous le « percevons » avec beaucoup d’acuité. La ferme est actuellement parée de mille couleurs, nous avons planté beaucoup d’arbres et arbustes depuis notre arrivée!
Vous êtes donc nombreux à renouveler l’aventure des « paniers » (nous mettons ce mot entre parenthèse car il ne nous semble plus représenter ce que nous faisons dans les AMAP, sachant que toutes formes de « paniers », bios, paysans ou « .com » se développent, dans des systèmes variés, utiles, mais différents en terme de sens) et nous vous remercions tous.
Bienvenue à ceux qui arrivent !
Ceux qui nous quittent ont aussi contribué à la pérennité du système et nous les remercions aussi pour ce bout de chemin partagé.
Il nous manque quelques adhérents, qui s’inscriront sans doute, comme l’année dernière, petit à petit. Nous nous autorisons à vendre quelques légumes localement, en attendant d’atteindre notre nombre d’adhérents.
Nous sommes cependant toujours décidés à écouler la totalité de nos récoltes en AMAP car nous pensons que ce système doit bénéficier de la même façon aux amapiens et à l’agriculteur : soutien en cas d’aléas pour les uns, générosité en cas de surplus du côté de la ferme. De plus le prix du panier est calculé par rapport à une production partagée et permet ainsi une réelle transparence du fonctionnement économique de notre petite entreprise. D’autre part nous évitons l’achat extérieur de légumes car nos terres sont de bonnes terres à légumes qui permettent une biodiversité suffisante. Si, une année, nous avons un gros loupé sur un légume de base nous vous informons en cas de décision de chercher un légume chez un autre agriculteur proche -en bio évidemment-, mais cela doit rester très exceptionnel et transparent…et vous pourrez donner votre avis.

Lieux de réflexion
Faisant suite à ce qui est écrit plus haut, les AMAP sont un creuset pour alimenter les habitants…et les réflexions. C’est une chance et un atout pour tous.
En ce qui nous concerne les assemblées générales ou réunions de bilan des groupes, notre club de cinq fermes qui échangeons sur nos pratiques, Alliance Provence, nos associations agricoles CIVAM, nos formations (Matthieu et Ana sont en formation « éco-paysans », Françoise travaille avec des femmes autour du développement d’activités sur les fermes, Pierre adhère au GRAB –groupe de recherche en agriculture biologique) nous aident à élargir nos points de vue et/ou à approfondir nos convictions….

Les chantiers en cours
Et dans la continuité du paragraphe précédent, l’association des AMAP de la Grande Bastide est en cours de création, elle devrait voir le jour d’ici peu.
Un autre chantier, celui là avec engins, est celui du parking ; depuis les trois caisses posées au milieu du chemin, il y a eu des étapes ! Nous nous excusons pour les désagréments…. Les dernières étapes seront :
  • l’éclairage, posé sur la grange
  • les plantations
Nous boucherons les trous du chemin au printemps.
Merci de votre patience et coopération !
Nous appelons aussi « chantier » certains de nos travaux agricoles ! Celui des plantations pour l’hiver est terminé (mâche, épinards, salades…), les récoltes, puis les tris des légumes de conservation ont commencé, d’abord avec les pommes de terre et oignons, les courges, puis avec les betteraves, céleris raves, radis noirs et asiatiques, navets, carottes qui seront mis en silos avant les fortes gelées.
Nous avons planté l’ail, semé les carottes de printemps.
Pour les grandes cultures, le blé et l’orge ont été semés, sans labour, et ont bien levé grâce à de bonnes pluies, au bon moment.
Enfin, cerise sur le gâteau, nous avons commencé d’envelopper les cardes à la façon traditionnelle, pour les avoir bien blanchies (si tout va bien) en décembre. Les provençaux connaissent la tradition du 23 décembre de ce légume qui, comme les topinambours fait jaser….
Enfin le chantier de nettoyage des serres (aubergines, poivrons, bientôt tomates, de la serre des plants…) est presque terminé.
Bref, toujours de quoi s’occuper
Atelier permanent
Nous avons proposé lors des réunions de ne plus organiser nos ateliers deux samedis par an à la ferme, mais d’ouvrir la possibilité aux amapiens de venir une demi journée dans l’année, en autonomie, voir comment ça se passe : une façon de donner un coup de main, ou de simplement découvrir en famille le lieu et le travail, à toute saison, dans les horaires de travail et sans perturber la marche des choses. Simplement PREVENIR de votre venue, au moins quelques jours avant.
Cordialement à tous

6 sept. 2010

journal de septembre 2010

Paniers et travaux
L’été entre dans sa dernière période, avec les jours qui raccourcissent et les lumières qui changent. Même si le rythme de travail est -comme chaque été- très élevé, la joie de belles récoltes abondantes est grande !
Les paniers ont été lourds et bien garnis, avec une mention particulière pour les aubergines, les poivrons et les tomates gustatives que vous avez en ce moment, toutes issues de semences de la ferme. Jusqu’à la fin du mois d’octobre, la période est faste car les légumes d’été sont encore là et de nouveaux légumes apparaissent.
Déjà les récoltes, plantations et semis pour l’hiver sont bien avancés : une bonne récolte de pommes de terre est engrangées, les oignons ramassés pour l’hiver et les courges alignées dans leur champ pour le séchage.
Des plantations de betteraves rouges, de choux divers, les dernières séries de courgettes, les fenouils, navets, radis et salades remplissent petit à petit les parcelles. Les derniers semis de haricots ont été effectués et…toujours des carottes !
La pépinière se remplit des semis de blettes, oignons, épinards, mâche, coriandre et autres salades.
Les carottes sont le petit cauchemar de la ferme, nous avons pris du retard sur le désherbage, comme sur celui des fraises, des choux….
Un engrais local
Comme vous avez pu le constater de nombreux éleveurs ou centres équestres sont maintenant installés dans la plaine. Une source de fumier est précieuse pour les cultures, légumes et céréales. Les transport et compostage depuis le Haras « Luberon Sport » s’organisent, l’idéal sera à terme de fournir à ce haras la paille de notre blé bio, pour retour sur nos terres à fertiliser !
Prochain atelier
Deux fois par an a lieu un « atelier » qui est une demi journée de travaux partagés sur la ferme. Au cours de ce samedi 11 septembre, nous vous invitons…au désherbage !!
Les derniers ateliers ont eu peu de succès, mais sont toujours de belles occasions d’éprouver ce qu’est le travail des maraîchers…et d’apprécier autrement les légumes qui arrivent dans l’assiette.
Dès 7h vous êtes les bienvenus, même s’il fait beau de bonnes chaussures et un pantalon long sont nécessaires, si vous avez des gants de travail, un sécateur et un couteau, c’est parfait !
Pique nique à partager après le labeur !
Rappel de la prochaine visite de ferme : dimanche 26 septembre, une occasion de connaître « de visu » le mode de production, de poser toutes vos questions, de partager un moment de convivialité. De 10H30 à 17H30, avec auberge espagnole.
Une arrivée
Nous vous en avions parlé, c’est devenu une réalité : notre fils Matthieu, avec Ana et Emilio leur fils de 7 ans sont de retour, après 5 années de vie au Mexique. Ils viennent pour s’associer avec nous sur la ferme. Nous leur transmettrons un outil de travail et de biodiversité qui s’est construit en grande partie grâce à vous qui le soutenez, pour certains depuis longtemps. Vous verrez donc nos jeunes nous remplacer progressivement, en particulier aux distributions. La transmission est une nouvelle aventure !
A propos de la récupération des paniers à la Grande Bastide
Cet été les retards de récupération des paniers ont été particulièrement nombreux, nous obligeant à des longues préparations en caisse après nos journées de 12heures !
Bien sûr comme nous vous l’avions déjà dit, nous comprenons bien qu’il soit difficile, en particulier pour ceux qui terminent tard leur travail, d’arriver avant 19h, mais, pour ceux dont le retard est inattendu, merci de nous prévenir (laisser un message ou appeler sur les portables). Comprenez aussi que le fait de venir les chercher tard ou le lendemain doit rester réservé aux impossibilités qu’elles soient ponctuelles ou habituelles.
Enfin, merci aussi de veiller à rapporter vos caisses quand nous vous les prêtons, vous êtes nombreux, cela occasionne parfois des manques (une centaine en 2008 !), surtout en périodes de récoltes pour stockage, les caisses nous servant de rangement.

11 juil. 2010

journal de juillet 2010

Un retard dans la rédaction du journal
Depuis la reprise d’avril, vous n’avez pas reçu de nouvelles de notre ferme, nous sommes débordés par les travaux.
La quantité de travail, question récurrente depuis notre installation, est une difficulté permanente à résoudre ; nous attendons notre fils à la fin du mois d’août. Il a, avec son épouse, décidé de s’installer en association avec nous.
Il était temps car l’énergie nécessaire
*à notre production maraîchère et céréalière
*au maintien indispensable d’un équilibre économique durable par la pluriactivité (gîtes, accueil)
* à la disponibilité exigée par le système AMAP (système auquel cependant nous croyons de plus en plus pour l’organisation d’une agriculture locale biologique)
était devenue difficile à tenir.
Donc veuillez nous excuser.

Paniers et récoltes

Les paniers ont leur poids d’été et tous les légumes prévus sont au rendez vous, seuls les premiers melons que nous faisons sous serre n’ont pas donné satisfaction, ceux de plein champ devraient arriver cette semaine, ils seront meilleurs ! Depuis la reprise, il n’y a pas eu de difficultés majeures malgré la météo pluvieuse, instable et froide du printemps.
Nous sommes heureux d’une belle récolte d’aubergines et de tomates ces derniers paniers, les betteraves rouges expérimentées en début de saison ont été appréciées.
Dans les serres les pucerons « ravageurs » ont…fait des ravages sur les plants de courgettes, melons et concombres. Les auxiliaires prédateurs qui viennent naturellement ou que nous achetons ont eu du mal à s’installer. Les plantes des concombres et courgettes ont bien résisté et ont redonné de beaux fruits mais le mauvais état des plantes des melons a fait que nous avons dû en jeter beaucoup et certains d’entre vous n’en ont pas eu de bons.
Travaux maraîchers
Les récoltes, arrosages, désherbages, semis, plantations etc….battent leur plein. Petits pois, haricots verts, fraises prennent ou ont pris beaucoup de temps ! L’ail a été récolté et tressé, il séchera tranquillement pour votre consommation annuelle suspendu dans votre cuisine (ou autre endroit sec).
Nous avons planté des cardes, du céleri rave, les courges.  Un semis de carottes a été loupé pour l’automne, nous avons dû ressemer. Le semis des poireaux a été réussi, nous avons repiqué les « arrachis ». Les séries de courgettes, haricots, salades, tomates- dont celles que nous vous vendons pour le coulis- se succèdent. Le mais doux s’est associé cette année à des haricots, selon la méthode sud américaine, le mais faisant tuteur aux haricots grimpants.
Nous ne ferons pas d’artichauts car la météo du printemps nous a perturbé la préparation. Nous allons changer notre méthode de culture et essayer de garder des plantes pérennes, pour des artichauts récoltés au printemps.
Encore une fois les pastèques sont mal parties et nous aurons une petite récolte ; les oignons rouges sont malades et restent petits. Tout le reste se présente bien.
La pépinière se remplit des choux, fenouils et betteraves et cela reste émouvant de voir tout pointer.
Et autres travaux…
Les récoltes d’orge et blé ont été réalisées, comme chaque année, par un entrepreneur. Sur certaines parcelles caillouteuses, le rendement reste faible. Nous vendons l’orge à des éleveurs.
Un petit incident est arrivé sur une de nos parcelles, un troupeau de mouton a piétiné plus d’un hectare de blé, rendant toute récolte impossible. Le berger est assuré, nous aussi, mais cela nous a pris du temps.
Nous avons fait faucher et nettoyer à l’épareuse fossés, haies, talus, bords de chemin, et pour dégager le parking derrière la grange. Ce n’est pas parfait mais cela permettra de préparer les travaux de stabilisation et nous dégagerons le matériel et le tas de compost à l’automne. Depuis quelques distributions l’expérience a prouvé, malgré des paniers un peu lourds (on ne va pas s’en plaindre !) que l’organisation du parking permet une distribution plus agréable, moins dangereuse pour les enfants, et moins….poussiéreuse. Pourquoi ne pas adopter, comme à Gardanne où les adhérents se garent à (petite) distance du point de distribution, les paniers à roulettes de nos grands-mères qui se sont bien relookés depuis leur apparition !   Cette organisation permet aussi le respect de notre espace privatif par tous les visiteurs, et le silence pour les vacanciers du gîte. Nous vous remercions de respecter cette organisation, même si vous venez chercher le panier tardivement. Nous pouvons vous aider à transporter les paniers pendant la distribution, quand vous en avez plusieurs.
L’équipe de travail
Luc, un de nos salariés va s’installer sur sa propre exploitation quand notre fils Matthieu va arriver. Malika, en vacances, sera remplacée par un salarié saisonnier. Une amie en retraite vient souvent participer à la vie de la ferme, nous avons cette année un stagiaire agronome qui revient fin juillet, et la présence d’une « wwoofeuse » en juillet pendant deux semaines.
Nous vous remercions de participer sans problème aux distributions, les volontaires sont toujours au rendez vous, ce qui rend les distributions sympathiques et conviviales.
Visites et atelier
En mai et juin la ferme a accueilli dans le cadre des visites « Sillons-CIVAM »  (vous pouvez aller consulter les sites du mouvement CIVAM):
-La halte jeu les Mistigris (enfants de 3 à 5 ans) de Pertuis
-Des cuisiniers et intendants des CROUS Aix-Marseille (dans le cadre du développement de la restauration collective bio)
-Une classe de lycée professionnel de Martigues (formation cuisine de collectivité)
Fournir la restauration collective en produits locaux, avec une transparence sur l’origine, sur le mode de production, sur la rémunération du travail des agriculteurs pourrait ouvrir quelques perspectives.
Lors de la visite de ferme du 27 juin nous étions une vingtaine, il a fait très chaud, pour certains, nouveaux dans l’AMAP, c’est une découverte ; pour d’autres, fidèles participants, c’est l’occasion d’un moment convivial à la campagne, merci à tous de votre participation, du bon et beau pique-nique, d’âpres discussions toujours intéressantes, et de votre participation à la confection des tresses d’ail !
Nous avons aussi accueilli en juin un membre des « carnettistes tribulants » (allez voir leur site), sur le projet « portraits d’agricultrices en PACA », un projet qui se tient dans le cadre de la journée internationale des femmes en milieu rural (tous les 15 octobre), qui aura lieu cette année dans un petit village perdu des Hautes Alpes…où les agricultrices, avec les agriculteurs, vivent dans la coopération et l’entraide, réservez votre journée…on en reparlera.
Enfin, lors de l’atelier du 10 juillet deux messieurs courageux étaient à pied d’œuvre dès 7h, pour un désherbage de ciboulette sous l’attaque d’aoûtats voraces, en alternance avec une taille de tomates palissées sous la direction de Malika et Kadouja, le remplacement de poireaux morts au repiquage et pour un peu de repos…un semis de choux. Chapeau et merci messieurs !
Lors de cet atelier et au cours des distributions avec des amapiens, nous avons évoqué la question des semences dont nous avons déjà parlé ; nous avons fait cette année de nouveaux essais concluants de semences « non F1 », pour les courgettes, les tomates, les choux. Si cette question vous intéresse de nombreuses informations circulent à ce propos sur internet.
Le saviez-vous ? Certaines variétés vendues en agriculture chimique, variétés dites « anciennes » (type cœur de bœuf) sont des hybrides « F1 », qui, comme toutes les variétés peuvent être cultivées hors sol !

Information de dernière minute 
Vous partez, vous avez des amis et vous voulez récupérer un panier d’absent etc…..
un forum « échange de paniers » pour les AMAP de la Grande Bastide a été ouvert, ceci pour remplacer l’affichage mis dans la salle de distribution, si vous utilisez celui-ci tenez le à jour (si votre problème est réglé effacer votre nom), l’adresse :
Pierre et Françoise

1 mai 2010

choux raves

Une recette
Vous trouverez dans le premier paniers les choux raves avec les feuilles : celles-ci vous feront facilement des potages ou des poêlées :
Lavez les, enlevez les tiges, coupez en lamelle fines.
> Pour le potage : ajoutez quelques pommes de terre, deux gousses d’ail, un oignon, faire cuire et mixer, ajouter de la crème fraîche ou crème végétale au moment de servir.
> Pour une poêlée : faites sauter au wok ou à la poêle avec un oignon émincé, ajouter des carottes en fines rondelles, des épices : cumin, poivre, servir avec de la semoule ou du riz.

le petit journal d'avril 2010

Le retour des paniers
Pendant l’arrêt des paniers la météo n’a pas été clémente, rendant le travail du sol difficile et l’organisation du travail complexe. La croissance des plants ou semis a été ralentie, certains légumes ont pris du retard.
La reprise aura lieu aux dates prévues :
- Pour Maras des Bois le lundi 19 avril
- Pour Paniers de Saisons le mercredi 21 avril
- Pour Lou Tian et cageots Rive gauche le vendredi 23 avril
Vous trouverez dans le premier panier : carottes nouvelles, salades, épinards, chou-rave, chou chinois, oignons botte.
Les courgettes, fenouils, navets, pommes de terre nouvelles, radis, pois gourmands, betteraves rouges ne devraient pas tarder à arriver.
Travaux maraîchers
Toutes les serres sont remplies : carottes, poivrons, piments, choux rave, choux chinois, navets, aubergines, courgettes, concombres, fenouils, tomates, haricots verts, salades, pommes de terre , betteraves, melons, pois gourmands, basilic.
En plein champ, malgré le mauvais temps nous sommes à jour pour les semis et plantations – même si certains ont été effectués avec du retard : carottes, fraises, oignons, pommes de terre, radis, salades, topinambours.
Les désherbages, palissage, binage, ont recommencé; le grand nettoyage des caisses est en cours.
Dans la pépinière les plants ont démarré : céleri rave, basilic, courges, melons, salades.
Et travaux d’aménagement de la salle
Dans le dernier journal nous vous écrivions notre projet concernant l’amélioration de la salle. Vous trouverez du changement. Le travail de réfection des murs a été cependant plus long que prévu, il faut dire qu’ils étaient en piteux état, au bord de l’écroulement….La construction de la bastide date de la fin du XVIII ème siècle, nos anciens construisaient certes solides- les murs sont épais, mais étaient parfois peu soucieux des matériaux et des appareillages des murs ! Les joints tombent en poussière et les pierres ou cailloux sont empilées sans précaution. La quantité de chaux et sable nécessaire a été impressionnante, nous avons dû aussi consolider un passage.
Une recette
Vous trouverez dans le premier paniers les choux raves avec les feuilles : celles-ci vous feront facilement des potages ou des poêlées :
Lavez les, enlevez les tiges, coupez en lamelle fines.
> Pour le potage : ajoutez quelques pommes de terre, deux gousses d’ail, un oignon, faire cuire et mixer, ajouter de la crème fraîche ou crème végétale au moment de servir.
> Pour une poêlée : faites sauter au wok ou à la poêle avec un oignon émincé, ajouter des carottes en fines rondelles, des épices : cumin, poivre, servir avec de la semoule ou du riz.
Des articles sur l’agriculture dans Télérama
Le numéro de cette semaine propose en couverture une phrase choc : le monde paysan est-il condamné ? Et propose deux articles sous le titre Le malaise paysan, dont une interview de Marc Dufumier, agronome bien connu de ceux qui réfléchissent à de nouveaux modèles pour l’agriculture, et un reportage en Bourgogne intitulé l’impasse. A lire…
Certification
Nous avons été contrôlés et avons notre licence agriculture bio pour 2010. Pour nous cette certification est très importante, elle garantit le mode de production sans pesticides ni engrais chimiques. Bien sûr certains vous diront que l’agriculture bio peut être ceci ou cela. Aucun contrôle ne garantit l’honnêteté et, au-delà des éléments de l’itinéraire technique, il est certes des pratiques sociales et environnementales sur lesquelles être vigilants, chaque ferme doit y travailler ; on peut trouver à redire sur le mode de certification, mais il reste de notre point de vue une garantie importante pour nos adhérents.
A bientôt donc.
Pierre Follet – Françoise Sinoir

6 mars 2010

petit journal de mars 2010

Paniers
La saison dite froide se termine, avec des paniers qui auront tenu leur promesse, 9,5 kg de légumes en moyenne, et de la variété, malgré un hiver rigoureux, froid et humide.
Les satisfactions par rapport aux années précédentes :
* des betteraves jusqu’en fin décembre (nous avons cultivé deux variétés au lieu d’une, dont une pour la conservation)
* des choux en quantité et en variété (nous avons là encore introduit une nouvelle variété ancienne), même en janvier et février
* des poireaux jusqu’à la fin
Les difficultés :
* pas assez d’oignons pour les dernières semaines
* un petit creux sur les salades en janvier
* pas assez de pommes de terre pour les dernières semaines, nous en avons finalement acheté chez une agricultrice biologique de Goult, Mme GIL. Etait ce nécessaire ?
La pomme de terre …
La conservation des pommes de terre est difficile, le goût trop sucré des dernières provient d’un excès de froid qui provoque l’hydrolyse de l’amidon. C’est pour cela que nous vous conseillons en fin d’hiver les soupes avec moins de pommes de terre, l’introduction des topinambours a été faite pour les remplacer en partie (un ou deux topinambours dans la soupe donnent un bon goût et ne sont pas indigestes), les navets peuvent faire des accompagnements doux s’ils sont cuisinés avec un peu de miel, ou en mélange avec des carottes, vos courges sont là aussi…. etc…
N’oubliez pas que la pomme de terre n’a été consommée largement en France qu’à la fin du XVIII ème siècle …
De nombreux sites peuvent vous faire découvrir l’histoire de ce légume soupçonné à l’origine d’être… le « fruit du diable » ! (http://jardihaie.free.fr/potager/pdt/histo.htm)
Travaux des champs
Depuis le dernier journal nous avons semé sous tunnel pour le printemps les carottes et navets, planté les choux rave, chou chinois, fenouil, pommes de terre et salades.
La météo particulièrement instable a décalé les plantations et les végétaux ne sont pas très « poussants ». Nous ne pouvons pas intervenir dans les champs, les plantations et semis en extérieur sont décalés : pommes de terre, salades, oignons.
Nous espérons un printemps clément pour pouvoir assurer une belle reprise pour les paniers.
Pluie et beau temps…
L’incertitude météorologique constitue une large part de notre métier d’agriculteur, il est particulièrement important que les « amapiens » s’intéressent au temps qu’il fait…pour leur alimentation, la dernière tempête dans l’ouest de la France a inondé de nombreuses terres agricoles, détruit des parcs à huîtres, des troupeaux…. En vous engageant avec des agriculteurs vous êtes déjà solidaires de ces aléas qui ont des conséquences pour tous, et dont les habitants de nombreux pays ont oublié l’importance depuis des décennies.
Heureusement nous ne faisons ni la pluie, ni le beau temps….
…Et autres travaux
Cette année nous avons décidé de rendre la salle de distribution plus agréable (pour l’instant et malgré de nombreux inconvénients  -boue, flaques- nous avons abandonné l’idée de travaux « parking » que nous ferons sans doute l’hiver prochain). La porte de la salle devant absolument être refaite, il nous a semblé logique si nous investissons dans cette porte, d’entrer dans une salle plus belle ! Nous préparons donc un chantier de réfection des murs, d’isolation du plafond (matériaux 100% écologiques !) que nous ne pouvons réaliser qu’en dehors des périodes de distribution. Si quelques uns d’entre vous sont disponibles et compétents (une simple demi journée- vous êtes nombreux- sera la bienvenue) pour nous aider à ces travaux de bâtiment, contacter Françoise au 06 98 93 40 73. Un grand merci d’avance !
L’arrêt des paniers
Depuis 2007 nous pratiquons une interruption de 6 semaines qui a été proposée en accord avec les responsables des groupes. De 2003 à 2006 nous faisions « année continue »…A partir de mars, dans notre ferme, la qualité des légumes de conservation se détériore (carottes, oignons, radis, pommes de terre), les légumes nouveaux ne sont pas prêts, le panier est uniquement constitué de légumes feuilles, donc est petit, ne contentant ni l’agriculteur … ni les adhérents.
Cet arrêt n’est pas un temps de vacances, mais une période de plantations :
* courgettes, aubergines, concombres, haricots, melons, tomates, poivrons sous serres
* melons, fraises, pommes de terre, salades en plein champ, semis de carottes et radis
* mise en route de la pépinière avec les plants de courge, melons, salades, tomates, courgettes, basilic
* arrosages et désherbages qui recommencent
* lavage de toutes les caisses, rangements dans la grange etc.…
Vous comprenez donc que ne pas avoir les distributions nous rend plus disponibles et moins stressés pour réaliser ces travaux, et vous donner plus de satisfaction à la reprise.
A bientôt donc.

29 janv. 2010

le petit journal de la ferme - janvier 2010

Paniers
Les dernières semaines ont été des semaines réellement hivernales, notre coin de plaine est particulièrement froid (jusqu’à -10° n’est pas rare…), mais les paniers sont corrects. Nous n’avons pas connu, contrairement à certains agriculteurs de la région, de gros problèmes, en effet certains ont vu la neige plier leurs serres…
Les choux, particulièrement beaux cette année, résistent au froid, les poireaux et topinambours aussi. Ces légumes sont récoltés entre gelées, neige et pluies (c’est parfois difficile !), au fur et à mesure des besoins.
Sous les serres les épinards, blettes, chou rave, cèleri branche, fenouil, mâche, salades sont récoltés le jour de la distribution.
Les carottes, navets, radis sont stockés dans la grange en silos protégés par du sable. Il reste encore des carottes dans les champs.
Les oignons et pommes de terre ont été stockés en chambre froide chez un collègue jusqu’au 10 janvier et sont maintenant dans la salle de distribution.
Jusqu’à la fin de la saison dite « froide »- début mars- la quantité dans les paniers devrait rester à peu près stable, sauf aléas graves !
Travaux
A cette période nous passons du temps autour des légumes sous serre : en fonction de la météo nous ouvrons le matin et fermons le soir les côtés, protégeons les légumes par des voiles (en textile non tissé) contre les gelées nocturnes et les enlevons le matin.
Les semis et plantations ne reprendront que fin janvier.
Nous préparons les commandes de plants et semences, d’engrais, de fournitures, faisons faire l’entretien du matériel, définissons l’assolement et la rotation des cultures.
Les ouvriers prennent leurs vacances, les horaires sont allégés, certains jours les conditions climatiques ne permettent aucun travaux extérieurs.
C’est le moment du bilan comptable, d’analyse des comptes, de la prévision de trésorerie.
Contrats
Notre ferme est organisée autour d’une production pour 165 paniers répartis en trois distributions : lundi, mercredi, vendredi. Cette année pour la première fois il nous manque 5 paniers.
Nous assurons maintenant une livraison le vendredi à Jouques, grâce à la coopération de la gérante de l’épicerie bio de Jouques, qui ne vendait pas de légumes. Une nouvelle AMAP s’est créée « Cageots rive gauche », nous espérons voir un peu grossir ce groupe.
Topinambours et autres légumes
Ce légume, pour les nouveaux arrivants est méconnu. Les topinambours ont parfois mauvaise presse pour les anciens adhérents ou les plus âgés qui ont entendu leurs parents parler de leur place dans l’alimentation pendant la guerre.
Cependant, -certains vont sourire-, le topinambour « est un allié de la digestion qui contient des substances très efficaces pour réguler le transit intestinal, c’est un fournisseur exceptionnel de fer, utile pour ceux qui n’aiment pas la viande rouge ». Ce légume racine peut s’apprécier cru: le râper finement avec une vinaigrette enrichie de crème ou une mayonnaise bien moutardée. On peut le détailler en morceaux que l’on fait frire ou cuire à la poêle avec de l’oignon haché, le préparer en papillotes, l’associer dans une soupe veloutée au bouillon de volaille et aux cèpes.
Le chou rave remplace aussi la pomme de terre, il a sa place dans les poêlées et dans les potages, il se râpe aussi cru.
Enfin le chou rouge cuit ou cru s’accommode du goût des pommes. Pour accompagner de la volaille (en particulier la pintade) on fait fondre du chou rouge râpé en cocotte, on l’arrose d’un filet de vin rouge et on y ajoute des raisins secs. On peut aussi, avec du magret, associer le chou rouge aux pruneaux trempés la veille dans du pineau des Charentes.
Bon appétit.
Bien sûr ces recettes paraissent futiles en cette période de crises écologique, économique, climatique, en ce moment marqué par des catastrophes, mais il est important de trouver malgré tout de la joie et de l’enthousiasme à partager pour l’année 2010…construire un monde plus humain et plus équitable est une urgence. Prendre le temps de partager un petit repas c’est aussi prendre le temps de conversations importantes.
Meilleurs vœux à tous !
Françoise et Pierre