18 avr. 2017

Atelier plantation d'oignons

L'atelier de plantation d'oignons a eu lieu samedi 15 avril dans une parcelle que Solange et Pierre ont préparée pour l'arrosage gravitaire. Ce fût une découverte pour les participants, qui, après avoir passé une belle matinée de plantation, ont pu voir la circulation de l'eau, comprendre le réseau d'irrigation par une ballade le long des canaux. Un pique-nique aux allures de festin (ah le poulet de Lisa aux navets nouveaux de Solange....!) fût un beau moment de convivialité.

          


 


10 avr. 2017

Agro-Parade 2017


Des partenaires du monde agricole, des citoyens concernés par leur alimentation, amapiens, et autres gens, ont célébré à Marseille, le samedi 8 avril, l'agriculture paysanne pour montrer qu'une alimentation réellement de qualité  peut devenir accessible à tous.
Un défilé haut en couleurs a eu lieu des Réformés au Vieux Port,  la présence du tracteur de Benoit qui travaille les terres de la Grande Bastide, de celui de Tristan, maraicher à Vaugines, Solange et Patricia en "pommes- pommes girls" (bios), animateurs des CIVAM ou des ADEAR, de la Conf'  ou de quartiers, habitants de Marseille, enfants coccinelles ou papillons, il y a eu de la joie printanière, de l'espoir et du courage: l'on avait confectionné un costume, participé à un char etc.....des tambours énergiques ont résonné accompagnant cette marche particulièrement bien accueillie par tous les passants et badauds, nombreux ce jour là. 
Le reflet d'une serre créative sous l'ombrière fût pour tous une magnifique  arrivée, des échanges et conversations ont eu lieu jusqu'au soir.




           




7 avr. 2017

Journal de la ferme

                       
 




Printemps à la ferme
Parlons plants, parlons semences
 
C'est sûr, le printemps est bien là ; la première coccinelle a été vue le 9 mars, et les hirondelles sont de retour - certaines nichent dans les bâtiments et sont nos compagnes depuis 20 ans ! Sans parler des fleurs et des bourdonnements.
 En cette fin d'hiver, on met en terre les semis et les plants des légumes que l'on récoltera au printemps : navets, fenouil, betteraves, salades, oignons.
 On prépare les premières récoltes pour la reprise des distributions : en janvier, les pommes de terre primeur ont été plantées sous paille, et les carottes primeur semées.
 Enfin, les plants de l'automne dernier qui nous ont donné nos légumes tout l'hiver, reprennent et donnent encore un peu (poireaux, blettes, épinards, oignons) avant de monter en graines. Cette année Solange laissera quelques oignons monter en fleur, pour récupérer leurs graines pour les semis de la prochaine saison.
 D'où viennent les plants ?
Une partie est achetée à l'extérieur de la ferme, principalement à un pépiniériste d'Aix en Provence (Cereplant) qui fournit les plants précoces, obtenus sous serre chauffée. Mais la plupart des plants proviennent de la pépinière de Patricia, dont voici un bref historique.
 Une pépinière a été initiée à la ferme de la Grande Bastide en mars 2007par Françoise, qui s'est formée à cette tâche délicate et l'a conduite seule pendant plusieurs années. Elle a ensuite transmis à Patricia en travaillant régulièrement avec elle pendant toute une année. Patricia, après une formation, est à présent installée comme pépiniériste à la Grande Bastide, où elle a investi deux serres pour fournir des plants à plusieurs maraîchers ou jardiniers des environs.
 De la graine au légume
Après quelques années de fonctionnement de la pépinière, la Grande Bastide a investi dans une « motteuse», une machine qui forme des mottes de terreau, de petits cubes de terre disposés en plateaux de 50 ou 100 mottes selon la grosseur. Dans chaque motte on sème une ou plusieurs graines. Ces semences biologiques sont en partie achetées à des semenciers et en partie récupérées et sélectionnées à partir des végétaux produits sur la ferme ; la proportion de graines achetées ou récupérées dépend des essais réussis les années précédentes, du temps disponible pour le prélèvement et la conservation, parfois délicats.
Les plateaux sont disposés dans une serre où ils reçoivent des soins attentifs jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être mis en terre, en serre ou en plein champ. Pendant plusieurs semaines il sont arrosés une ou plusieurs fois par jours (ni trop, pour éviter des proliférations de champignons, ni trop peu sinon le plant souffre et ne se développera pas bien ensuite). On contrôle la température et l'humidité de l’atmosphère des serres par l'ouverture et la fermeture des portes et des ouvrants latéraux.
 




Travaux de ferme
 L'une des tâches importantes de l'hiver a été la planification des travaux, la conception du calendrier des semis et plantations, et l'organisation des rotations des cultures dans les serres et les parcelles. Il s'élabore en fonction du temps de chaque tâche à accomplir, et des itinéraires techniques de chaque légume. Il est aussi l'occasion de trouver un juste équilibre entre les nécessités vitales des cycles végétaux et la temporalité de la vie humaine.
Le matériel agricole doit être régulièrement entretenu, comme par exemple les serres, ou encore tout le matériel d'irrigation.
 Le plastique des serres a une durée de vie de 4 ou 5 ans en général, celui des serres de la Grande Bastide a 9 ans, et Solange renouvelle cette année le plastique de quatre serres. Il faut réparer la serre dont le plastique s'est partiellement envolé par un jour de fort mistral début mars.
 L'une des tâches quotidiennes de printemps (mais aussi de l'hiver et de l'automne) est l'ouverture et la fermeture des serres. L'aération est essentielle aux plantes, elle permet de contrôler la température à l'intérieur des serres, mais aussi le taux d'humidité, auquel les légumes sont extrêmement sensibles.
Tous les matins, on ouvre donc toutes les portes et les ouvertures latérales des 14 serres de la ferme. Pour une personnes seule, cela représente environ 45 minutes pour ouvrir le matin, et de nouveau pour fermer le soir. Les nuits de gel, on recouvre certaines plantes d'une voile protecteur que l'on retire le matin.
 Avec la chaleur qui augmente, il faut que tout le matériel d'irrigation soit opérationnel, et installé bientôt. Cela représente plusieurs kilomètres de tuyaux et des dizaines d'asperseurs. Pour augmenter leur durée de vie, Solange les a tous trempés un par un dans des seaux de vinaigre tout au long de l'hiver, afin de prévenir les concrétions calcaires, elle a remplacé certaines pièces usées.
 

5 avr. 2017

Présentation du domaine



Le domaine comprend 27 ha de bois, et cultures, situés en bordure du domaine fluvial de la
Durance:

- 22 ha sont en propriété, 5 ha en mise à disposition par la mairie de Villelaure
- depuis 2015 les terres, acquises en 1997, ont été transmises par Pierre Follet et Françoise Follet Sinoir à trois jeunes, par fermage avec des baux locatifs. Les trois fermiers sont:

  • Solange Follet, fille de Pierre et Françoise,  maraichère depuis mars 2015,  a repris les deux AMAP 
  • Benoit, paysan-boulanger, loue depuis janvier 2015 les terres pour les céréales destinées à faire le pain qu'il pétrit et cuit au fournil de Cucuron
  • Patricia, pépiniériste de plants maraichers, fournit les plants pour la production de la Grande Bastide et celle de fermes alentours. Elle travaille entre autres avec des semences de ferme, et s'intéresse aux variétés non hybrides F1

Le domaine comprend un verger biodiversifié de 1,2 ha (abricots, prunes, pommes, poires,
pêches, amandes, noisettes, figues, jujubes, kakis, grenades, coings, amélanches… ) pour la consommation familiale, conserves ou confitures.

La terre est limoneuse (alluvions de Durance), « battante », une terre fertile si on est attentif
à la matière organique, mais fragile…

L’eau provient d’une nappe peu profonde, et pour les cultures l’arrosage par gravitation (canaux) est possible sur certaines parcelles .

La ferme accueille des jeunes sur des projets, propose des visites, elle accueille aussi des wwoofeurs.
La  commercialisation des légumes se fait principalement en AMAP, à la ferme et à Pertuis.
Pour tout renseignement voir notre rubrique "contacts".

Le bâti très ancien comprend une vieille bastide de la fin du XVIIIème siècle, une grange du  XIXème, et un petit bâtiment de pierre et pisé anciennement destiné aux animaux, très dégradé.

L'ensemble comprend trois logements indépendants, un atelier d'artiste avec chambre et salle d'eau attenantes.