7 nov. 2019

retour sur le concept de ferme artistique

Dès l'installation agricole de 1997, Françoise Sinoir et quelques amis ont créé l'association Zone Inondable, ce nom évoquant la réalité du lieu, l'imprévu, la fertilisation par les crues….et les aléas de l'art et de l'agriculture.
Cette association portait le concept de ferme artistique, la ferme comme œuvre d'art, par la présence d'artistes de passage, œuvrant sur le lieu, mais aussi par ses pratiques agronomiques: travail du sol, semences, irrigation, agro-écologie etc.…L'association est restée en sommeil depuis quelques années car le travail agricole a été le plus important, avec cette exigence "artistique", allant jusqu'à une commercialisation qui apparait novatrice et révolutionnaire: les AMAP, commerce équitable de proximité, sortant des lois iniques du "marché", basée sur la confiance et une juste valeur de la production et du travail.
Si des œuvres éphémères ont été réalisées pendant trois années seulement par des artistes, la pérennité de l'œuvre artistique "ferme" s'est prolongée et confortée au fil des ans: biodiversité retrouvée-flore et faune - insectes, plantation de nombreux arbres (dont ceux de la Haie Utopique et Fondée, œuvre de Marie Lansac),  vie des sols.
Le corps de ferme, malgré des moyens modestes, a retrouvé plus d'écologie au fil des ans dans ses aménagements, qui portaient la trace des erreurs du bâtiment, comparables à celles de l'agriculture. La toiture, dont les tuiles avaient été remplacées par du fibrociment a été désamiantée et refaite,  la laine de verre d'une isolation plus que partielle a été remplacée par de la ouate de cellulose, la réfection des portes et fenêtres a permis les doubles vitrages, des peintures écologiques sont utilisées pour toute peintures,  terres cuites, chaux sont privilégiées;  en 2019 la chaudière à granulés de bois et les panneaux solaires thermiques sont un grand pas dans les aménagements.
Après ces années passées à un rude travail sur un lieu, il s'agit aujourd'hui de réactiver la dimension artistique, le travail agro-écologique étant poursuivi par trois jeunes fermiers installés depuis quelques années.

Les œuvres éphémères des premières années:

Mambo Hiatus
 
 Pyramide de terre


 

14 avr. 2019

Agro parade 2019

C'est la troisième fois….
Après notre char de 2018, nous avions envie de légèreté: ce sont les insectes qui nous ont inspirés. Des séances de dessin au crayon de couleurs sur des petits carrés volants, et une nuée s'est formée sur la Canebière à Marseille: nous étions les messagers noirs portant  l'inquiétude de leur disparition   programmée…
 
 
 

9 avr. 2019


À quelques semaines de la fin de la trêve hivernale, voici un instantané des cultures en cours à la ferme de la Grande Bastide en ce début du mois d'avril.
Ce dimanche nous avons repiqué les céleris rave. Les graines semées ont germé, on sépare chaque brin, on taille un peu les minuscules racines et on le repique dans une motte de terreau bien humide. Il grandira encore un peu dans la chaleur de la pépinière avant d'être planté en plein champ. Chaque plant nous donnera à partir d'octobre prochain un unique céleri rave. c'est l'un des légumes que l'on sème en premier, et que l'on récolte en dernier.

Dans les parcelles devant les serres la terre est prête à recevoir les semis de haricots dès que la chaleur sera suffisante.
Betterave, fenouil et brocoli y seront plantés dès la semaine prochaine en vue des récoltes de la fin du printemps.
Ici les radis ont levé, on peut voir se dessiner leur ligne de petites feuilles.
Un peu plus loin la pépinière des poireaux pour l'hiver prochain pousse en plein air.

Les fraises ont été repiquées sous des toiles tissées qui épargneront beaucoup de désherbage sans priver d'air les végétaux.
Le savoir-faire dans la production des fraises à la grande Bastide provient de la transmission de la famille Disant, agriculteurs en bio installés à Cadenet depuis les années 1980.
La ferme avait accueilli au début de l’installation de Pierre, une parcelle de fraises de Mireille et Christian. Le soin exigeant porté par Mireille à ses fraisiers a été une bonne formation et a fait comprendre pourquoi à l’époque ils avaient une réputation sur cette culture. Les jeunes fraisiers plantés par Solange donneront des fraises pendant 3 ans mais il nous faudra attendre la fin de l'été pour qu'ils commencent à produire.

Dans les serres les pommes de terre primeur ont développé leurs belles feuilles et travaillent à présent à faire
pousser les délicieux tubercules.

Les jeunes pieds de tomates ont été plantés et sont protégés du froid la nuit par des voiles ; l'an dernier des gelées inattendues avaient causé beaucoup de pertes.


Dans la serre voisine deux variétés de pois gourmands sont en fleurs (blanches ou roses), promettant une belle récolte pour la reprise des distributions.

La parcelle qui borde sur la droite le chemin d'accès en terre à la grande Bastide est arrosée par irrigation gravitaire. Les raies s'y succèdent : des oignons tout juste plantés, de l'ail, et des fèves en abondance, dont les semences ont été récupérées en dansant sur les cosses : quelle dynamisation, la fève du samedi soir!


Dans certaines serres l’association de légumes est pratiquée, une manière d’assurer une bonne santé aux plantes par compagnonnage.

L’activité s’accélère, avec elle l’équipe de travail se (re)constitue :

Lila, qui est venue travailler à la ferme à l’issue de sa formation agricole revient pour la troisième saison.
Patricia quitte de temps en temps sa pépinière et travaille dans l’équipe, elle voit ainsi les résultats des variétés qu’elle choisit ou reproduit.

Cette année Solange embauche un stagiaire 6 mois, Benjamin, en formation pour l’installation.

Depuis la rentrée Solange livre une petite AMAP à Mallemort. Il manque cependant des adhérents dans les groupes pour parvenir à un équilibre. De jolies cartes informatives sont à votre disposition pour être distribuées à votre entourage .
A bientôt lors de la reprise des distributions :

le mardi 16 avril à la ferme et le vendredi 19 avril à Pertuis.
A bientôt