16 juin 2012

journal de mai (en juin)

Les légumes
C’est la « pleine » saison, le temps file vite, le rythme s’accélère …: semis, plantations, désherbages, arrosages ; après un beau panier de départ, il y a eu un petit creux, mais les fraises sont là, les melons, aubergines et tomates, concombres, poivrons arrivent, ainsi qu’une nouvelle série de jeunes carottes.
La récolte de pois gourmands et petits pois a été belle, malgré- ou grâce ?- au froid de l’hiver.
Quelques uns des artichauts qui avaient gelés, sont repartis, et nous en avons planté de nouveaux. Les cardes sont magnifiques, nous y avons associé des topinambours pour les amateurs. Nous avons laissé en terre les racines de cardes et planté les topinambours directement, sans travailler ou « nettoyer » la terre, laisser de la racine permet de préserver la vie du sol, et ces topinambours sont bien sortis.
Le blé et l’orge commencent à dorer, et les vagues des épis au vent sont toujours un plaisir pour le regard.

Pépinière
Les séries de semis se succèdent aussi.
Grâce aux motteuses nous faisons rapidement une grande quantité de mottes de terreau prédécoupées qui accueillent les graines ou les jeunes plantules faites en bac ou plateaux mini-mottes (pour les tomates et les céleris rave). La seconde série de tomates variées vient d’être repiquée.
Les céleris rave et des salades seront plantés en plein champ cette semaine.
Nous allons semer des nouvelles séries de melons et de courgettes, avant d’attaquer…les choux! En maraîchage, et particulièrement en AMAP, l’anticipation est de rigueur.

Variétés
Nous avons fait un essai variétal de batavia à couper et de salades d’été de variétés anciennes, comme la « grosse blonde paresseuse » ! Nous faisons des essais variétaux sur les salades anciennes car les salades « modernes » dites améliorées (qui ne « montent » pas, c'est-à-dire….qu’elles ne font plus de graines… !!.) apparaissent et disparaissent chaque saison chez les semenciers; ces « variétés » (qui n’en sont pas), ont des noms divers et variés, parfois très mode. Elles sont faites pour l’agriculture industrielle, et sont peu résistantes au brémia (un champignon) ; chaque variété nouvelle obtenue fait muter le dit champignon, une course technologique sur le vivant, qui a déjà produit presque trente mutations…
Nous faisons aussi quelques expérimentations en haricots.
Nous avons accueilli quelques plants d’aubergines et de melons blanc d’hiver pour les essais variétaux du GRAB.


Insectes auxiliaires
Les ruches de deux apiculteurs aident à la pollinisation des légumes, six ruches sont proches des serres, d’autres sont dans le verger familial. Fleurs au sol, acacias, arbres mellifères ou fruitiers sont nombreux sur la ferme.
Vous savez que les pesticides atteignent gravement la santé des abeilles (et des humains…) ces insectes indispensables peuvent parcourir jusqu’à trois kilomètres et un champ de colza ou de tournesol traité de l’autre côté de la Durance peut être fatal, mais heureusement, elles vont au plus près quand elles ont de quoi se nourrir! Le cruiser, un pesticide bien connu, a enfin été interdit.
Dans les serres de courgettes des ruches de bourdons sont posées, le milieu des serres est moins favorable à la circulation des abeilles que l’extérieur. Il y a dans la nature de nombreux insectes pollinisateurs autres que les abeilles d’élevage, dont les bourdons.
Nous avons peu de problèmes d’insectes « ravageurs » des cultures en extérieur, mais dans les serres quelques foyers d’infestation peuvent se développer avant l’arrivée de prédateurs.
Pierre observe donc attentivement leur arrivée (pucerons, acariens…) et, avec l’aide d’un technicien nous introduisons donc parfois leurs prédateurs (c’est ce qu’on appelle la lutte biologique) ou nous utilisons des méthodes pour piéger ces ravageurs.


Françoise et Pierre